Un centre de simulation environnementale et neurosensorielle au CHU de Toulouse

Préparer les équipes à des situations compliquées ou extrêmes et permettre aux soignants de s’entraîner aux situations de crise. Voilà l’objectif du futur centre de simulation environnementale et neurosensorielle en ultra fidélité baptisé Sens dont disposera bientôt le CHU de Toulouse. Inauguration au printemps 2024 de ce bâtiment unique dans le monde.

© CHU Toulouse

« C’est une première mondiale » a assuré Jean-François Lefebvre, DG du CHU de Toulouse, qui a présenté le projet Sens, le 22 mai durant SantExpo. Implanté à Purpan, ce centre de simulation environnementale et neurosensorielle en ultra fidélité, dont les travaux vont commencer au mois de juin, va permettre aux professionnels de la santé d’être mis dans des conditions extrêmes et stressantes, semblables à celles qu’ils peuvent rencontrer lors d’une intervention. De quoi se préparer pour être le plus efficace possible.

Futuroscope du secouriste

« C’est un bâtiment dédié à la réponse à la catastrophe, un espace dans lequel on peut recréer tout ce que vos sens peuvent percevoir : la pluie, les flammes, les vibrations lors d’un tremblement de terre, la fumée, les odeurs… On pourra recréer une tempête de neige, une tempête tropicale, un incendie, une explosion. Dans des conditions réelles. Ce sera de la vraie neige qui tombera, le sol vibrera vraiment », a promis le professeur Vincent Bounes, chef adjoint du pôle médecine d’urgence du CHU de Toulouse.

Le CHU y voit aussi un outil thérapeutique dans le domaine de la santé mentale. « On imagine également l’utiliser pour des patients qui ont subi un choc traumatique, lié à un incident », a précisé Jean-François Lefebvre.

Inauguration prévue en avril 2024

Capable d’accueillir 15 personnes plus les véhicules, le bâtiment, garanti 100 % français et conçu de façon modulaire par Cegelec, pourra être complètement démontable et installé sur un autre terrain. Montant de l’investissement : 3,4 millions.  Son inauguration est prévue en avril 2024 pendant le congrès mondial de la médecine de catastrophe.

Le CHU se dit d’ores et déjà prêt à l’ouvrir à tous les services publics qui connaissent des situations d’intervention similaires. « Ce centre pourra être utilisé comme entraînement pour les sapeurs-pompiers ou pour les militaires qui vivent des conditions semblables dans des situations de projection sur des terrains compliqués », a illustré Jean-François Lefebvre. Le DG du CHU espère que cette innovation « fera des petits dans le monde entier ».

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