CH de Saint-Brieuc : 6500 seringues économisées grâce aux écosoins en réa

Dans le cadre de sa stratégie de transition écologique et énergétique, le Centre hospitalier Yves Le Foll de Saint-Brieuc mise notamment sur des actions d’écoconception des soins. L’une d’elles, menée au sein du service de réanimation depuis 2023, permettra d’économiser 6500 seringues sur l’année.

© CH Saint-Brieuc

« Notre engagement dans la mise en œuvre de mesures de développement durable a débuté il y a une dizaine d’années mais la dynamique est plus forte post-crise sanitaire », rappelle Aurélie Garnier, directrice adjointe de l’hôpital, en charge des achats, et copilote du Comité de pilotage développement durable et transition écologique, qui se réunit trois fois par an. Ce cénacle est composé de plusieurs groupes de travail, dont un nouveau depuis 2023, dédié aux « achats durables et écoconception des soins ». Ses membres ont d’ailleurs élaboré un plan d’actions « porté par la volonté de rationaliser le recours à l’usage unique et certains actes médicaux/soignants ».

Analyser les usages

Aurélie Garnier et Nicolas Massart © CH Saint-Brieuc

Le service de réanimation du centre hospitalier est justement à l’origine d’une mesure d’écoconception des soins, qui implique de les réaliser en ayant un moindre impact sur le plan sanitaire, environnemental, social et économique, à court, moyen et long terme. « Nous avons souhaité réfléchir à nos pratiques et aux alternatives que nous pouvions mettre en place », rapporte le Dr Nicolas Massart, co-pilote du comité de pilotage développement durable et transition écologique et médecin anesthésiste au sein du service de réanimation.

Pour y parvenir, le service achat a communiqué à l’équipe une liste des achats du service afin d’analyser les usages. « Comme pour tous les services de l’hôpital, la consommation de gants arrive en tête, fait savoir le Dr Massart. Cependant, au sein du service de réanimation, nous avons également une importante consommation de seringues utilisées dans les pousse-seringues. Nous en utilisons en moyenne 35 000 par an. »

Une tonne de CO2 en moins

© CH Saint-Brieuc

Comment mettre en place une alternative ? En réunissant autour de la table les médecins, les pharmaciens et les infirmiers du service. « Nous nous sommes rendu compte que nous changions la seringue du pousse-seringue toutes les huit heures, car telle était la pratique depuis de nombreuses années, reconnaît le Dr Massart. Mais le pharmacien nous a informés que le médicament était stable sur 24 heures. Nous avons donc décidé, en accord avec les infirmiers, de concentrer davantage le médicament pour l’administrer pendant 24 heures et non plus 8 heures. »

Résultats : l’équipe utilise moins d’eau jusqu’alors nécessaire pour diluer le médicament, moins de tubulures et moins de seringues. « Si nous extrapolons nos données des quatre derniers mois, nous allons économiser 6500 seringues en un an, donc réduire notre émission de CO2 sur l’année d’une tonne », se félicite le médecin. Et Aurélie Garnier de conclure : « La direction des achats doit toujours être impliquée dans la mise en place de mesures d’écoconception des soins pour des raisons financières et aussi de marchés. »

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