Ouvrant le 15 juin dernier l’atelier « smart hospital et à la digitalisation » des Journées de l’association des Ingénieurs hospitaliers de France (IHF), l’Agence locale de santé (ASL) de Lecce y a présenté son projet pilote d’un hôpital à la gestion numérique basée sur la modélisation de l’information des bâtiments (BIM) et l’internet des objets (IoT).
Objectif : servir un secteur médical « aujourd’hui principalement axé sur les soins chroniques dispensés aux patients souffrant de maladies rénales chroniques en raison du vieillissement progressif de la population », expliquait le chef du service gestion technique de l’ASL, Daniele Prete.
Une prise en charge adaptée
Dr Anna Zito ©LD
En effet, l’Italie traitait déjà 50 000 patients sous dialyse en 2014, en centre de santé ou à domicile, soit « une contrainte énorme pour les patients comme pour les soignants », soulignait Anna Zito, néphrologue au service de néphrologie et de dialyse de l’ASL qui suit actuellement 500 dialysés.
L’Agence locale de santé de Lecce veut donc faire de l’hôpital intelligent la « station centrale » d’un nouveau modèle de télésanté . Appuyée sur des technologies portables (capteurs de surveillance), l’application de télé-dialyse combinera les systèmes de suivi des patients à ceux de transmission des données entre structures (par exemple le domicile et le centre) ainsi qu’aux systèmes de traitement des données situées dans l’hôpital.
Les paramètres consultables en temps réel
Les paramètres enregistrés par le générateur de dialyse seront consultables en temps réel par l’équipe de néphrologues de l’hôpital principal, le traitement adapté si nécessaire et des téléconsultations possibles en cas de problèmes pendant les séances. Une analyse automatique des données activera la procédure d’alerte le cas échéant.
Enfin, un rapport sur l’état de santé du patient sera directement transmis au néphrologue pour la visite clinique mensuelle. « L’hôpital intelligent représente un des éléments clés d’un système holistique qui nécessite la participation de toutes les parties prenantes pour rationaliser des soins rentables, efficaces, sûrs et orientés vers le patient », a conclu le docteur Zito.
