De l’imagerie jour et nuit à Antony

Installé au sein de l’Hôpital Privé d’Antony du groupe Ramsay Santé, l’espace Olympe Imagerie propose un service de radiologie ouvert, aux urgences comme aux rendez-vous, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Une permanence plébiscitée par des patients venus de toute la France et des soignants qui y trouvent un intérêt… continu.

© Olympe Imagerie

« Un bon diagnostic délivré trop tard est un mauvais diagnostic ! » Face au retard dont souffre la France en matière d’imagerie médicale, le docteur Grégoire Bornet ne mâche pas ses mots. Les chiffres sont, en effet, tristement connus : selon les données de l’OCDE en 2019, 15,4 IRM (Imagerie par résonance Magnétique) et 18,2 TDM (Tomodensitomètre ou scanner) par million d’habitants, soit un taux de moitié inférieur à l’Italie ou l’Allemagne, clairement plus proche de celui de l’Estonie que du Japon et des États-Unis !

Résultat : « des délais d’attente qui s’étirent sur des semaines, susceptibles de générer une perte de chance absolument inacceptable », s’insurge le radiologue. Sans attendre, ni la fin hypothétique du numerus clausus, ni l’ouverture attendue du système des autorisations, ce dernier est donc passé à l’action.

Caler l’offre sur les demandes

La formule tient en quelques mots : « inverser l’algorithme organisationnel, c’est-à-dire penser l’ouverture en fonction des délais de rendez-vous plutôt que coincer ceux-ci dans des créneaux inamovibles », décrit Grégoire Bornet. À Olympe Imagerie, espace de radiologues indépendants que ce professionnel gère au sein de l’Hôpital Privé d’Antony-Ramsay Santé, les urgences doivent ainsi pouvoir être assurées dans l’heure, les hospitalisés de l’HPA reçus dans la demi-journée et – hors contrôles réguliers – les rendez-vous extérieurs honorés en moins de 48 heures.

« Pour tenir ce credo, nous avons donc dû élargir nos plages horaires progressivement, en commençant par des ouvertures en week-ends puis en accueillant jusqu’à minuit avant de finir par tester une ouverture complète en nocturne face à une demande qui explosait à nouveau le planning », rapporte le dirigeant. L’essai sera plus que concluant : « en une heure, tous les rendez-vous de la nuit étaient pris ! »

Des atouts évidents

Grégoire Bornet ©Olympe Imagerie

Depuis, le centre Olympe Santé d’Antony est donc le seul cabinet d’imagerie de France à ouvrir ses portes 7 jours sur 7, dont trois soirs jusqu’à minuit et 4 nuits complètes, recevant, en moyenne, quelque 1000 patients chaque samedi/dimanche et 80 personnes entre 20 heures et 8 heures Et nul besoin, ici, de rayons X pour révéler les vertus de la méthode selon le docteur Bornet qui liste « une prise en charge rapide qui limite le stress de l’attente, un diagnostic précoce qui améliore le pronostic et des familles plus disponibles pour accompagner leur proche. »

Quant à l’hypothèse qu’une offre accrue n’enfle exagérément la demande de soins, le soignant l’écarte d’une main : « Tous les examens effectués sont pertinents. D’ailleurs, ce n’est pas un accès restreint aux scanners qui limite le nombre de cancers tandis qu’au contraire, toute prise en charge anticipée minore la dépense collective, ne serait-ce qu’en réduisant les arrêts maladie prescrits jusqu’à l’examen. »

Une rentabilité diminuée de moitié

D’une simplicité toute mécanique sur le papier, ajuster ainsi les horaires aux rendez-vous ne se traduit pas moins par quelques difficultés côté terrain et la solution, pour être avantageuse, n’en est pas pour autant particulièrement rentable. « Certes, le temps de location des lieux a été optimisé, tout comme celui du leasing des machines pour lesquelles un cadre de maintenance spécifique a par ailleurs été contracté, et un dépassement peut, au cas par cas, être demandé en dehors des horaires conventionnels », explique Grégoire Bornet.

« Mais, compte tenu de seuils de réduction des forfaits techniques plus rapidement franchis (à partir de 8 000 examens pour une IRM par exemple), l’activité nocturne, deux fois moins rentable, permet juste de compenser les frais engagés, notamment la rémunération double des personnels présents de nuit, soit 2 à 4 radiologues, 4 manipulateurs et 2 secrétaires d’accueil », complète-t-il.

Des conditions de travail attractives

Assurée de manière tournante et sur la base du volontariat, la permanence d’Olympe Imagerie attire les professionnels du secteur, jeunes chefs de clinique et manipulateurs assurément en quête de pouvoir d’achat mais séduits aussi par une ambiance et un rythme de travail différents : « le dimanche ou la nuit, le temps s’écoule autrement, la relation soignant/soigné peut davantage s’exprimer », évoque le gérant du centre d’Antony…

« Un centre depuis peu organisé en réseau et déployé sur d’autres sites franciliens comme l’Hôpital privé Jacques Cartier de Massy », précise Grégoire Bornet qui rappelle à ce titre la révision réglementaire des implantations projetée pour cette année. Mais gageons qu’en attendant ce maillage territorial idéal, les nuits d’Olympe ont encore de beaux jours devant elles.

 

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