Plus de 130 projets engrangés pour une SDO (surface dans œuvre) cumulée de près de 3 millions de mètres carrés. Porté par l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap) et la Conférence des DG de CHRU, l’Observatoire des surfaces et des coûts Immobiliers en établissement sanitaire et médico-social (OSCIMES®) est un incroyable gisement de données. On peut consulter ainsi, en libre accès, une base de prix au m2 pour une vingtaine d’unités d’œuvre (des plateaux techniques aux parkings en passant par l’hébergement et les surfaces logistiques) et se faire une idée des tarifs pratiqués. Et ce lot par lot. Par exemple la charpente, la maçonnerie, la façade, la climatisation, le traitement de l’eau, les fluides médicaux, les cloisons, les faux plafonds, les équipements biomédicaux…
Sa nouvelle version ergonomique a été présentée à SantExpo. Objectif : permettre à tous d’accéder aisément à la data. L’utilisateur peut maintenant visualiser l’ensemble des projets sur une carte de France. En un clin d’œil, il repère la surface des projets (matérialisée par le diamètre des sphères) et leur date (plus c’est clair, plus c’est ancien). Le pointage d’un projet fait apparaître dans une colonne à gauche l’ensemble des ratios, zone d’activité par zone d’activité. Plusieurs programmes peuvent être comparés. Mieux encore, il est possible de filtrer les projets en définissant une zone géographique, ou par thème (sanitaire, médico-social, type d’établissement) et même par cadre juridique (conception-réalisation, loi MOP).
La base est amenée à s’enrichir côté médico-social puisque les chantiers financés par le Plan d’aide à l’investissement (PAI) de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) sont désormais obligatoirement intégrés dans OSCIMES®. La partie sanitaire va aussi se densifier avec l’arrivée de toutes les opérations soutenues par une aide publique. Le nombre de projets intégrés devrait donc doubler d’ici la fin 2024. « C’est un outil extrêmement puissant qui prend en compte les évolutions des prix avec une actualisation grâce aux index. Il ne donne pas la loi, mais il indique une tendance et il permet de faire des comparaisons relatives », a résumé Bruno Cazabat, président des ingénieurs hospitaliers et l’une des chevilles ouvrières de la base.
