Méthode classique ? Notation linéaire ? Moyenne des offres ? Le choix d’une méthode de notation par rapport à une autre n’est jamais anodin. Il est « déterminant dans le résultat obtenu », observe la DAJ de Bercy laquelle ajoute qu’il « n’existe pas de méthode « unique » applicable à toutes les consultations.
Pour aider les acheteurs à prendre la bonne option, le ministère des Finances vient de publier une fiche qui brosse un panorama, pour les trois méthodes précitées, des atouts de chaque formule. Mais aussi des revers de la médaille. Ainsi la méthode dite classique, la plus répandue, a pour elle la facilité d’utilisation, son objectivité. Elle a néanmoins aussi tendance « à avantager les offres de prix élevés en accentuant l’écart de notation résultant de l’écart de prix, parfois dans des proportions insusceptibles d’être compensées au moyen des autres critères. »
La méthode linéaire permet de discriminer davantage les offres. Cependant, l’écart dépend du nombre d’offres. Et le prix le plus élevé obtient systématiquement un zéro, alors qu’il peut rester compétitif en valeur absolue. La technique de la moyenne des offres s’avère performante lorsque le sourcing révèle qu’il y aura disparité des prix. Gros bémol, la formule « écrase » les écarts de prix, prévient la fiche.
Bref, on l’aura compris, il ne sert à rien d’opter toujours pour le même système. Mieux vaut aussi tester avant de lancer son marché, en envisageant toutes les hypothèses sur la base des offres des consultations précédentes, conseille le document.
En guise de bonus, la DAJ de Bercy a annexé à sa fiche un fichier informatique permettant de renseigner directement les prix des offres des soumissionnaires pour obtenir automatiquement leur note en fonction de la méthode retenue.
Pour télécharger la fiche.