L’article 33 à la loi du 20 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à une économie circulaire (loi AGEC) l’avait introduit pour valoriser l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire engagés et améliorer leurs pratiques en la matière. L’AFNOR l’a fait. Après un an de développement, qui a abouti à l’élaboration du référentiel du secteur de la distribution (grandes, moyennes et petites surfaces, grossistes, métiers de bouche), c’est donc aujourd’hui au tour de la restauration collective et commerciale de travailler son propre label anti-gaspillage alimentaire.
Appel à participation
Une consultation publique a été ouverte pendant un mois par AFNOR Normalisation, pilote de la dynamique, à l’adresse de toutes les parties souhaitant ajouter leur grain de sel à la préparation collective. Une cinquantaine de participants sont attendus, pour définir ainsi, par sous-groupes dédiés, les exigences adaptées à chaque profil professionnel du secteur.
Qualité des achats et approvisionnements, formation des personnels et sensibilisation des convives, usage et voies de valorisation du non-consommé… Les pratiques mises en œuvre, en amont et aval de la restauration, seront évidemment interrogées tandis que dans une approche cette fois plus quantitative, l’assemblée de professionnels sera également missionnée pour définir une méthode de calcul enfin harmonisée et commune à tous.
Un outil pour progresser
Fort de ce référentiel et assorti de sa grille d’audit, le label spécifique au champ des restaurations collective et commerciale devrait être opérationnel au cours du premier trimestre 2024. Et nul besoin d’être déjà exemplaire en la matière pour se lancer : délivrée par les organismes certificateurs agréés, la distinction se déclinera en trois niveaux différents qui, de 1 à 3 étoiles, veulent justement construire un plan de progrès pour mieux outiller chacun dans sa démarche responsable.
