Premier hôpital de France à avoir adopté un agenda 2030, le CH de Niort fait des émules. Le GH Rance-Emeraude a décidé de s’attaquer à son tour au sujet. L’engagement en faveur du développement durable ne date pas d’hier dans ce coin de Bretagne. Une démarche commencée il y a une dizaine d’années, a rappelé Florence Roussel, directrice des achats et de la logistique, lors du colloque organisé le 10 novembre à Rennes par le GCS achats santé Bretagne. Relancée en 2019, la dynamique s’est, entre autres, concrétisée par une gouvernance, un plan d’actions, l’adhésion au club développement durable des établissements publics, le recrutement d’un conseiller en transition énergétique et écologique en santé (CTEES) en décembre 2022, et l’arrivée, il y a trois mois, de Stéphanie Lagarde, chargée de mission RSE.
Une démarche également structurée par la réalisation d’un bilan carbone portant sur les trois scopes et les trois sites (Cancale, Dinan et Saint-Malo). Obtenu avec une marge d’incertitude de 13 %, le résultat est proche des agrégats estimés par le Shift Project. Sur un total de 50 526 tonnes équivalent CO2 en 2022, les achats et le soin représentent 21 976 tonnes, loin devant les bâtiments et l’énergie (10 354 tonnes), la restauration (8988 tonnes), la mobilité (8166 tonnes), les déchets (826 tonnes) et le numérique (216 tonnes).
Si calculer son empreinte carbone est déjà « un sacré travail » pour faire remonter toutes les données, un agenda 2030 – avec les 17 objectifs de développement durable des Nations-Unies – est également un chantier d’envergure. Le GH a misé sur le volontariat, avec des ateliers participatifs à partir de septembre. La participation a été assez faible, a reconnu Stéphanie Lagarde. « Mais on ne baisse pas les bras ». Pour sensibiliser des agents pris par le quotidien, la chargé de mission RSE a insisté sur la nécessité de communiquer. Un nouvel échéancier 2024 a été défini afin de se donner du temps pour mieux informer. Un logo ad hoc a été imaginé. « Il y a urgence mais il faut prendre du temps pour jeter les bases », a insisté Stéphanie Lagarde, « on commence à semer les graines ».
