2163 milliards d’euros. Voilà l’estimation des dépenses totales des administrations publiques en travaux, biens et services au sein de l’Union en 2018, selon un document relatif aux indicateurs de la commande publique mis en ligne en décembre dernier par la Commission européenne. Soit 13,6 % du PIB. La France pointe à 338 milliards, loin derrière l’Allemagne (538 milliards) en pole-position, mais devant le Royaume-Uni, à l’époque membre de l’Union (313 milliards). Suivent l’Italie (184 milliards) et les Pays-Bas (151 milliards).
Plus de 214 000 avis sur TED
Toutes ces dépenses ne pas l’objet d’insertions dans TED, supplément au Journal officiel de l’Union européenne » dédié aux marchés publics européens. La somme des 214 228 appels d’offres publiés en 2018 plafonne à 670,3 milliards d’euros, toutes directives confondues. Un chiffre à prendre avec des pincettes en raison de données lacunaires qui ont obligé les services de la Commission à opérer un redressement.
Ce montant est en forte hausse, + 21,8 % par rapport à 2017, qui s’explique soit par l’envol des dépenses publiques, ou plus prosaïquement, par un plus grand nombre d’avis publiés. Cette moyenne cache des disparités. Si le poids financier des mises en concurrence a bondi en Tchéquie (+78 %), en Grèce (+74 %), en Croatie (+57 %) ou en Autriche (+53 %), il a, en revanche, baissé en Hongrie (-26 %), Belgique (-12 %) ou en Slovénie (-11 %).
L’étude montre également les comportements différents en termes d’appels d’offres dans chaque pays de l’Union. Le Royaume-Uni est un spécialiste des gros marchés. Il concentre ainsi 82 % des avis de plus de 100 millions d’euros pour les services (pour une valeur de 59 milliards au total) et 68 % s’agissant des travaux.