30 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019 (contre 28 milliards en 2016), la barre des 1500 entreprises franchie (201 en plus depuis 2017), 90 000 emplois, une innovation permanente avec 3 750 dépôts de brevets par an. Le secteur du DM en France, filière essentiellement composée de PME (93 %), se porte plutôt bien, à en croire l’étude quantitative (panel de 237 entreprises) et qualitative (21 sociétés) menée par D&Consultants pour le compte du SNITEM.
Il y a pourtant des bémols dans cette « belle dynamique ». Selon l’enquête, les entreprises du DM, spécialement les plus petites, éprouvent des difficultés pour accéder au marché national du fait de la complexité et de la longueur du process. Pas moins de 41 % d’entre elles indiquent avoir en effet renoncé à la mise sur le marché d’un dispositif médical en France.
La prépondérance du critère prix
Côté commande publique, les entreprises interrogées pointent du doigt plusieurs problèmes, notamment des procédures toujours marquées par la prépondérance du critère prix, et des quantités souvent prévisionnelles et données à titre indicatif, conduisant à des marchés sans minimum ni maximum.
L’autre souci, c’est la prochaine application, à partir de mai 2020, de la nouvelle réglementation européenne afin d’obtenir le marquage CE. Pour s’y conformer, 58 % du panel a dû consentir à de nouvelles dépenses pour des produits déjà disponibles. Selon une grande majorité des fournisseurs, le dispositif entraînera des retards de mise sur le marché. 70 % des entreprises questionnées annoncent par ailleurs rationaliser leur gamme et arrêter certains produits.
