Vers un CCP encore plus vert

Examiné à partir d’aujourd’hui en première lecture au Sénat, le projet de loi « industrie verte » comprend plusieurs mesures afin de mieux intégrer les enjeux environnementaux dans le Code de la commande publique. Plusieurs parlementaires ont profité de l’occasion pour déposer des amendements, notamment pour privilégier le mieux-disant écologique dès lors que les différentes offres présentent des performances techniques équivalentes.

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La discussion en séance publique du projet de loi « industrie verte » démarre au Palais du Luxembourg. Plusieurs points du texte gouvernemental visent à modifier le Code de la commande publique.

L’article 10 veut introduire dans la bible des acheteurs publics deux nouveaux articles, L. 2141-7-2 et L. 3123-7-2, avec un nouveau dispositif d’exclusion dit « à l’appréciation de l’acheteur ou de l’autorité concédante », pour les personnes qui ne satisfont pas à leur obligation d’établir un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre (BEGES) pour l’année qui précède l’année de publication de l’avis d’appel à la concurrence ou d’engagement de la consultation.

L’article 12 en fait de même, mais cette fois afin d’intégrer un dispositif similaire pour les opérateurs économiques qui ne satisferaient pas à leurs obligations de publication d’informations en matière de durabilité issues de la directive « CSRD » (publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises).

Enfin l’article 13 modifierait l’article L. 2111-3 du CCP dans le but d’étendre le champ d’application des schémas de promotion des achats publics socialement et écologiquement responsables (SPASER) à l’ensemble des acheteurs, y compris l’État, en ajoutant aussi la possibilité pour plusieurs acheteurs de mutualiser ce document.

Plusieurs amendements ont été déposés par les parlementaires.  Vanina Paoli-Gagin (Aube) souhaite par exemple que les acheteurs puissent privilégier l’option la mieux-disante écologique dès lors que les caractéristiques techniques des différentes offres présentent des performances finales équivalentes. Stéphane Sautarel (Cantal) propose que les marchés visés à l’article L. 2514-2 puissent être attribués aux soumissionnaires présentant l’offre la plus avantageuse en termes de critères environnementaux ou sociaux, pour favoriser les filières françaises de production d’énergie renouvelable.

De son côté, Jean-Claude Anglars (Aveyron) préconise d’imposer une proportion minimale d’achat qualitatif et responsable, lorsque la commande publique porte sur la fourniture d’un bâtiment, en encourageant les acheteurs à se tourner vers les matériaux bénéficiant d’une indication géographique représentative du patrimoine français.

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