Valentin Guilbault : « j’ai à cœur de mettre en valeur les fonctions achat et logistique »

Nommé en janvier directeur de la politique territoriale d’achats, des affaires logistiques et du développement durable au Centre hospitalier d’Angoulême (Nouvelle Aquitaine), Valentin Guilbault affiche depuis ses études, un intérêt pour le service public. Aujourd’hui, ce sont les fonctions soutien qu’il entend valoriser.

« Je ressens un attrait pour le service public depuis longtemps, peut-être en raison de mon cercle familial, reconnaît Valentin Guilbault. Les affaires publiques et le service à la population m’ont toujours intéressé. » Après des stages dans les trois fonctions publiques, réalisés au fil de ses études, il opte pour l’hospitalière, pour le côté « concret et opérationnel de ce lieu incroyable qu’est l’hôpital public, une petite ville où le sens du service public au quotidien est profond ».

Un premier poste au ministère de la Santé

Dès ses études à l’Institut d’études politiques (IEP) de Rennes, il s’oriente vers le service public. « Le côté généraliste et pluridisciplinaire de la formation ouvre à de nombreuses voies, notamment au sein de la fonction publique, qui regorge de métiers riches et variés », souligne-t-il. Il poursuit avec un Master en administration publique, avant d’intégrer l’Institut régional d’administration (IRA) de Nantes. « A cette période, j’ai effectué un stage à la Direction de la sécurité sociale (DSS) au sein du ministère de la Santé, qui m’a conforté dans mon orientation vers le secteur de la santé », explique-t-il.

À l’issue de sa formation, il rejoint la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) cette fois-ci, à un poste de chargé de mission sur le financement des établissements de santé. « Cette fonction m’a permis d’acquérir une vision globale des politiques publiques de santé, précise Valentin Guilbault. J’ai pu appréhender l’organisation de l’offre de soins, les impulsions politiques qui visent à la faire évoluer et comprendre les rouages de l’écosystème de la santé. »

Le concours de directeur d’hôpital

Fort de son expérience, après deux ans à ce poste, il décide de préparer le concours de directeur d’hôpital. « Je l’avais déjà passé une première fois durant mes études mais je manquais d’expérience professionnelle », analyse-t-il avec le recul avant d’ajouter : « A la DGOS, j’ai travaillé au cœur de l’actualité et j’ai pu suivre les évolutions dans le champ de la santé, notamment dans le contexte de la crise sanitaire et du Ségur de la santé. » Un atout indéniable pour les oraux. Cette fois, il décroche le sésame fin 2021 et intègre l’EHESP en janvier 2022.

Pendant son cursus, il a l’occasion d’effectuer deux stages. Tout d’abord au centre hospitalier de Moulins-Yzeure (Allier), organisé autour de deux mois de découverte au sein des services, au contact des professionnels hospitaliers, puis de neuf mois au sein de la direction. « J’ai été positionné auprès du secrétaire général de l’établissement, ce qui m’a permis de traiter des dossiers variés et de mener plusieurs projets », se souvient-il. Il accomplit également un stage à l’Agence française du développement (AFD) à Mayotte, qui accompagne le centre hospitalier de l’île dans le cadre de son programme d’investissement.

Un contrôleur de gestion achat et un SI achats

Au sortir de sa formation, pour son premier poste, « je cherchais davantage une structure de taille moyenne, afin de ne pas me spécialiser d’emblée », rapporte Valentin Guilbault. Sa volonté d’intervenir sur un périmètre assez large le conduit à postuler au CH d’Angoulême, en raison de la dimension territoriale proposée. Il est aujourd’hui directeur de la politique territoriale d’achats, des affaires logistiques et du développement durable du Groupement hospitalier de territoire (GHT) de Charente, directeur délégué du Groupement de coopération sanitaire (GCS) blanchisserie et logistique de Charente et directeur du groupement d’intérêt publique (GIP) restauration du L’Angoumois. « Ce vaste périmètre me conduit à traiter de nombreux sujets, stratégiques et techniques, et d’échanger avec les autres établissements de Charente », indique-t-il.

Au sein du GHT, sa feuille de route est tournée, autour de la performance de la fonction achat. Si le recrutement d’un contrôleur de gestion achats est en cours, le GHT va aussi déployer un système d’information d’achats communs dans le cadre du programme SEMAPHORE. L’objectif est de faciliter les coopérations entre les établissements du territoire. Parallèlement, « un travail de modernisation du magasin est en cours de réflexion, pour optimiser l’organisation des services et des flux afin de libérer du temps aux soignants », précise-t-il.

Une nouvelle blanchisserie en 2026

Un projet de construction d’une nouvelle blanchisserie a été lancé pour mieux répondre aux besoins du territoire et améliorer la qualité de vie au travail des professionnels. Ce nouvel outil doit voir le jour en 2026. Enfin, le CH d’Angoulême porte de nombreuses actions en faveur du développement durable, autour de la mobilité, de la biodiversité, de l’énergie et des déchets. En 2024, il est prévu de structurer cette dynamique dans le cadre de la rédaction du projet d’établissement. « Avec mes différentes missions, il me tient aussi à cœur de mettre en valeur les fonctions achats et logistiques, souvent oubliées. Je veux montrer leur rôle essentiel dans la vie d’un établissement, mettre en avant les professionnels qui font vivre ses fonctions de support et sans lesquelles un hôpital ne peut pas fonctionner », conclut-il.

 

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