La fonction achat du GHT Drôme Ardèche Vercors s’affiche

La direction achats du CH de Valence et du GHT Drôme Ardèche Vercors a décidé d’entrer la tête la première dans la communication. Pour mieux faire comprendre son activité, sa plus-value et fluidifier ses relations avec les autres services, elle a désigné une référente communication dans son équipe. Et elle vient de publier un trombinoscope afin de mettre un visage et un nom sur ses fonctions. Une première qui devrait être suivie d’autres supports.

« Les achats demeurent une grande inconnue pour les soignants et l’ensemble des personnels hospitaliers », constate Christophe Benoit, directeur des achats du CH de Valence et du GHT Drôme Ardèche Vercors. Trop souvent, les unités nous sollicitent avec un schéma tout fait, avec le souhait d’un matériel en particulier. « Alors que l’objectif, c’est de travailler l’expression du besoin. Pour y parvenir, nous devons expliquer comment nous fonctionnons », expose le directeur.  De plus, « les services ont du mal à faire la différence entre acheteur et approvisionneur. Il y a souvent confusion des genres », ajoute Dominique Del-Jultat, responsable des achats du GHT DAV.

Humaniser la fonction

Un état des lieux partagé. « Les personnels médicaux sont un peu éloignés de ces problématiques », atteste Zaïa Kebabsa, directrice de la communication, de la qualité, de la relation avec les usagers, et de l’expérience patient. « Ils ne savaient pas exactement quel était le rôle de chacun. Qui est en charge des fournitures ? Qui s’occupe du mobilier ? Il y avait une difficulté à identifier les personnes et leurs missions au sein des achats ».

Pour rendre son action plus lisible, la direction des achats commence par désigner, en son sein, une référente communication. Première action envisagée : un trombinoscope. « Cela humanise la fonction qui concourt, tous les jours, à permettre que le soin puisse s’exercer  », explique Zaïa Kebabsa. De quoi donc mettre en phase un métier, un nom et un visage. Mais aussi de dissiper les doutes, en expliquant la différence entre un acheteur, un assistant acheteur et un gestionnaire des marchés.

Des professionnels mieux reconnus dans tous les sens du terme

Dominique Del-Jultat

Affronter le regard de l’objectif peut susciter parfois des réticences. Mais l’équipe s’est pliée à l’exercice de bonne grâce. Et assumant pleinement, elle n’a pas hésité à prendre la pose devant Sandrine Nicolas, la référente communication, chargée de faire les clichés. « Les agents ont le sourire, on ne les a pas forcés », confirme Dominique Del-Jultat. « Ce n’est pas le fruit du hasard. Cela a fait miroir avec leur volonté. L’équipe a compris qu’il était nécessaire d’être plus visible », remarque Zaïa Kebabsa.

Réalisé fin avril, diffusé depuis mai dernier sur le site intranet, les réseaux sociaux et prochainement sur le site internet, le trombinoscope a fleuri sur les murs des différents services et fait son œuvre. « Nous n’avons que des retours positifs. On nous dit : c’est bien, on sait qui est qui, qui fait quoi. Pour vous questionner, c’est plus simple », témoigne Dominique Del-Jultat.

« Avec cette initiative, les professionnels se sont sentis plus reconnus, analyse Zaïa Kebabsa, on a tendance à oublier ce personnel invisible, sans lequel le CH ne pourrait pas fonctionner. Avec le GHT, la fonction a pris de l’ampleur, les marchés se sont complexifiés aussi. On a besoin d’expertise, les équipes s’étoffent. Avant 2018, la fonction achat, c’était l’économat. Aujourd’hui, on en est bien loin. » C’est en effet une fonction mutualisée sur le GHT DAV qui comprend 19 établissements depuis le 1er janvier 2023, complète Christophe Benoit.

Une lettre mensuelle à l’automne

Christophe Benoit

Pour autant, la direction des achats n’a pas l’intention de se limiter à cette mise en avant de ses visages. « Nous avons d’autres projets, en sélectionnant des sujets sur lesquels il est important d’apporter de l’information, comme les achats complexes et innovants, ou les relations fournisseurs, afin que les autres directions comprennent tout l’intérêt de passer par nous. Car l’équipe pilote des dossiers à fort enjeu pour pour les établissements parties, aussi bien en termes de coût que de service rendu », expose Christophe Benoit.

Une lettre mensuelle est ainsi en préparation pour l’automne prochain. Un trombinoscope actualisé associant l’objet symbolique du segment d’achat concerné sera remis en ligne.  « Il est important de se faire connaître, mais aussi de faire connaître ce que l’on fait, et montrer que nous participons aussi aux soins, via la performance des achats », conclut le directeur des achats.

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *