La commande publique impactée par le dérèglement climatique

Pour lutter contre les conséquences des modifications du climat (canicules, inondations, feux de forêts…), la commande publique est de plus en plus mobilisée. Près de 4000 marchés en moyenne par an. En 2022, le montant des appels d’offres consacrés au sujet a été estimé à 3,475 milliards d’euros.

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Inondations, sécheresse, canicules, tempêtes, mouvements de terrains, feux de forêts, submersions marines… Le dérèglement climatique provoque une recrudescence et une récurrence de catastrophes naturelles. En 2022, les dégâts s’élèvent en France à 10,6 milliards d’euros. Soit trois plus que le montant moyen annuel de la décennie 2011-2021, selon le rapport de France Assureurs. Santé Publique France a calculé une fourchette de la facture sanitaire : entre 22 et 37 milliards de coûts cumulés pour la période 2015-2020 métropole.

Alors qu’on s’attend à un doublement des jours de vagues de chaleur et, a minima, à 20 fois plus d’évènements marins extrêmes d’ici 2050, la commande publique cherche à prévenir les risques. De plus en plus de structures adaptent leurs bâtiments et leurs équipements à la montée du thermomètre, végétalisent leurs édifices, aménagent leurs réseaux, modernisent leurs canalisations pour préserver l’eau, construisent des systèmes de protection…

9 % des appels d’offres de travaux

Ces investissements montent en puissance. 4000 marchés y sont consacrés en moyenne par an. En 2013, les appels d’offres consacrés à la lutte contre les aléas climatiques étaient chiffrés à 2,3 milliards d’euros en travaux et 250 millions en études. En 2022, le total atteint 2,990 milliards de travaux et 485 millions et d’études, selon l’analyse réalisée par la société Vecteur Plus et la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) qui ont consacré un webinaire au sujet le 5 mars.

73 % des appels d’offres dénombrés ont été lancés par les communes ou des EPCI. Mais tous les acheteurs publics sont concernés. Les conseils territoriaux (régions et départements) portent 40 % des consultations sur l’instabilité des sols, l’Etat 16 % des marchés relatifs aux feux forestiers. Bailleurs sociaux et hôpitaux sont à l’origine de 6 % des marchés concernant la sécheresse, 3 % des mises en concurrence relatives aux canicules, 2 % aux inondations.

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