Agathe Belhache : le mieux n’est pas l’ennemi du bien

Plus perfectionniste qu’Agathe Belhache, qui a pris récemment la tête du bureau de la commande publique, du partenariat et du budget de la direction des bâtiments et de la logistique du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, c’est difficile à trouver. La carrière qu’elle a su dérouler, à 35 ans à peine, en est la preuve. Certains pourraient croire qu’elle n’a pour objectif qu’un plan de carrière, justement, mais il n’en est rien car le seul objectif qu’elle sache poursuivre c’est la complexité des dossiers qu’elle va instruire.

En l’écoutant, nous vient immédiatement à l’esprit la fameuse maxime « Le mieux est l’ennemi du bien ». De quoi faire rire cette jeune femme pour qui c’est plutôt le contraire qui guide ses pas depuis qu’elle est entrée en collectivité. Toujours plus complexes sont challenges qu’elle relève les uns après les autres. Une fois accomplies les missions qu’on lui avait confiées, elle se tourne vers de nouveaux défis qui lui demandent toujours plus.

Débuts à Vire

Passionnée par ses missions, la jeune normande termine en 2013 son parcours universitaire avec un master 2 d’administration locale et générale en Europe. Lorsque l’on étudie sur la rive ouest du Rhin, comment rester insensible aux questions transfrontalières ? En effet, il suffit de passer le pont de l’Europe pour se retrouver à Kehl, en Allemagne. « C’est l’un des meilleurs moyens de comparer les collectivités territoriales de chaque côté du Rhin ». La première expérience professionnelle d’Agathe Belhache la conduit pourtant à l’autre bout de la France, à Vire, en Normandie où elle est recrutée pour le poste d’adjointe à la cheffe du service de la commande publique.

Elle se plonge corps et âme dans ce monde nouveau afin de tout savoir sur l’univers des achats et de la commande publique. Première expérience réussie. Toutefois, assez vite, elle touche aux limites de l’exercice de cette petite ville de 15 000 habitants : « J’en garde un très bon souvenir, dit-elle, c’est une ville qui présente beaucoup de potentiels, toutefois, je souhaitais aborder de nouvelles formes de contrats ».

La soif de connaissances nouvelles

La voici servie l’année suivante à Noisy-le-Grand où elle finit par décrocher deux ans plus tard un poste de cheffe de service : « Cette ville de la banlieue parisienne de 65 000 habitants offrait un panel de contrats riches et variés ». Elle y restera un peu plus de quatre ans et demi et postule en mai 2019 au poste de cheffe de bureau des finances et de la commande publique à la direction de la voirie et des déplacements du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis où elle a encadré quatorze agents.

Mais si Agathe Belhache connaissait déjà son métier sur le bout des ongles, la soif de connaissances nouvelles restait sa deuxième nature… En juin 2022, elle prend la direction des affaires financières à Villejuif. Mais entre les trois heures de transport qu’elle devait effectuer tous les jours et l’enfant à naître, elle doit ralentir la cadence.

À l’issue de son congé maternité, le département de la Seine-Saint-Denis lui fait du pied. « J’y suis retournée avec plaisir, j’en gardais un excellent souvenir et le poste qu’on m’y proposait m’ouvrait de nouvelles opportunités enthousiasmantes. Me retrouver cette fois-ci au cœur du gigantesque chantier de la préparation des jeux olympiques de Paris 2024 était un véritable enchantement ! ».

Au cœur des JO 2024

L’amplitude de son nouveau poste où elle peut tout suivre, de la définition des besoins à l’analyse des prix, en passant par la publication, le contrôle des candidatures, l’analyse des pièces, la vérification avec les services opérationnels des OAB ou des offres anormalement hautes comble la nouvelle cheffe du bureau de la commande publique, des partenariats et du budget. « Comme tout a été réorganisé, il faut remettre à plat les procédures internes ».

Mais les chantiers qu’elle doit suivre dans le cadre des prochains JO l’enthousiasment également, d’autant que le conseil départemental de Seine-Saint-Denis porte différents projets dont certains accueilleront le public une fois les jeux terminés : « Je pense notamment au “Prisme”, le pôle de référence inclusif qui accueillera le public en situation de handicap, ainsi que la piscine de Marville ».

L’enveloppe du pôle inclusif devrait se fixer à environ 62 millions d’euros alors que le budget estimé pour la piscine de Marville devrait se situer aux alentours de 50 millions d’euros. Si pour ces deux opérations la nouvelle cheffe du bureau de la commande publique, des partenariats et du budget est arrivée en cours de chantier, il s’agit d’apporter une aide aux chargés d’opération sur la bonne exécution des contrats jusqu’à la réception des ouvrages.

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