Adrien Maxenti : la voie de l’achat

C’est dans le cadre de la réorganisation des services de la direction de la commande publique et des achats de la ville de Toulon qu’Adrien Maxenti vient de se voir confier il y a quelques jours le poste de chef du service central des achats. Ce Toulonnais pur sucre connaissait déjà la maison dans laquelle il est entré il y a dix-huit mois : il a simplement changé d’étage. D’étage, mais aussi de fonction, bien sûr, puisque recruté comme acheteur en février 2022, Adrien Maxenti prend aujourd’hui les manettes d’un service stratégique.

Un service stratégique ? Quelques instants avant notre entretien avec Adrien Maxenti, la directrice de commande publique nous explique pourquoi, avant de s’éclipser discrètement : « Dans le cadre de la réorganisation de notre direction, le service central des achats prend une nouvelle dimension avec en particulier le pilotage du SPASER, explique Hélène Heidet, c’est un service avec de forts enjeux comme le pilotage des marchés stratégiques et des marchés transversaux, le soutien aux services opérationnels étant désormais confié à un pôle assistance et conseil que nous avons spécifiquement créé pour cela  ».

Autant dire qu’en devenant “central”, le service achats prend de la hauteur. Et une fois la directrice de la commande publique nous laissant en tête-à-tête, Adrien Maxenti saisit la balle au bond : « C’est bien pour cette raison que j’ai postulé, dit-il, cela correspond aussi bien à mes aspirations qu’à mon expérience professionnelle ». C’est qu’avant de pousser les portes de la mairie de Toulon, le nouveau chef du service central des achats s’est fait les dents ailleurs. Ailleurs, mais pas vraiment très loin, la seule infidélité qu’il ait faite à la région toulonnaise, une fois décroché son master 1 en économie et gestion et sa prépa, le concours de rédacteur territorial en poche, est une petite escapade au conseil départemental du Gard.

Après le Gard, La Garde c’est le Graal

En 2012, il prend la direction de la commune de La Garde où il devient adjoint au chef du service de la commande publique. Mais La Garde après le Gard, c’était le Graal ! Les kilomètres. Et un poste au département (adjoint au chef du service de l’aide sociale à l’enfance) franchement éloigné de sa formation initiale. L’univers des achats publics lui ouvrait enfin les bras. « Ce fut une très belle expérience professionnelle, avoue-t-il, j’étais spécialisé dans les achats de fournitures et services, mais c’est surtout le pilotage et la conduite de projets qui m’ont passionné, comme l’élaboration de la nomenclature interne des achats ou la coordination du renouvellement du parc impression. »

En fait, piloter, organiser, rationaliser, c’est son truc. Ainsi, en 2018, lorsqu’il entre à la métropole Toulon Provence Méditerranée, TPM pour les intimes, le voici acheteur. Adrien Maxenti est cette fois-ci au cœur de ses terres. Mais lorsqu’un recrutement est lancé début 2022 à la Ville de Toulon, ni une ni deux, même si c’est également pour un poste d’acheteur, il fonce sur l’occasion.

« Je conserve un bon souvenir de quatre ans passés à TPM, mais le niveau de maturité des achats à la ville, ses domaines de compétences, les opportunités qui pouvaient se présenter, m’ont immédiatement convaincu que ce poste était pour moi ». En off, on comprend assez vite que la part consacrée à l’assistance dans la rédaction des marchés à forts enjeux financiers prenait le pas sur les enjeux plus globaux de la fonction achat : « J’y ai tout de même piloté la cartographie des achats et la mise en place d’outils de programmation ».

Un Spaser qui sort de l’ordinaire

Le voici aujourd’hui des dossiers chauds pleins les bras.  « Ah ! Enfin on parle de ce qui m’attend ici, dit en souriant Adrien Maxenti, car même en étant au-dessous du seuil avec un budget de 48 millions d’euros, le SPASER dont j’ai contribué à l’élaboration et pour lequel on me confie aujourd’hui le pilotage, va sortir de l’ordinaire dans son approche opérationnelle et adaptée à notre territoire. »

« Sans compter avec des dossiers comme la refonte de la cartographie des achats, le contrôle de la computation des seuils, l’encadrement des sourcing, le pilotage du schéma de performance, la définition des stratégies achats par codes de nomenclature, la communication de ces stratégies auprès des directions opérationnelles, le contrôle des procédures pour les achats de moins de 25 000 € lancées par les directions acheteuses…  », enchaîne-t-il aussitôt sans reprendre sa respiration. Un inventaire à la Prévert à l’envers !

En guise de conclusion, on lui demande si cela ne l’inquiète pas trop de travailler avec une directrice connue comme étant un bourreau de travail. « Même pas peur !  », répond du tac au tac Adrien Maxenti, depuis vingt ans disciple des arts martiaux, qu’il a enseigné dans un club de la région.

 

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