Hôpital durable : 12 indicateurs pour un état des lieux

L’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (ANAP) et le Comité pour le développement durable en santé (C2DS, 870 établissements adhérents) ont décidé de partager leurs données au sein du MODD, observatoire national du développement durable en santé. De quoi dessiner des tendances grâce à 12 indicateurs. Et donner une idée aux structures de leur positionnement au regard de la thématique.

© Epictura

A tout seigneur, tout honneur : la gouvernance. La situation est en bonne voie puisque près de trois établissements sur quatre ont nommé un référent développement durable. Même résultat pour l’eau. Trois quarts des structures mesurent et suivent leur consommation d’eau. Etonnamment, une même proportion d’établissements œuvre en faveur de la biodiversité, alors que le concept est rarement mis en avant ou jugé secondaire.

Autre indicateur : l’énergie, sujet remis au goût du jour avec la flambée des prix enregistrée en 2023. Alors que le décret tertiaire a fixé des objectifs qui se rapprochent (-40 % des consommations d’ici 2030 par rapport à une année de référence), la moitié des établissements améliore son efficacité énergétique. Même score pour le suivi des déchets. La moitié du panel renseigne son registre des déchets, bien que cet outil soit obligatoire.

Deux tiers des établissements mènent des actions pour améliorer la qualité de l’air, dont la surveillance est exigée depuis la fin 2022. Pourtant thème central de nombreux colloques et congrès, l’achat responsable a encore du chemin à parcourir. Seul près d’un tiers des établissements a un engagement (rédaction d’une politique/charte, critère RSE) avec ses fournisseurs.

La même proportion mène une politique de réduction du gaspillage alimentaire. Idem pour l’interaction avec des acteurs externes (fournisseur local, institution, commune, filière de santé du territoire…). Toujours un tiers des établissements favorise le covoiturage entre domicile et lieu de travail.

En queue de peloton figurent les perturbateurs endocriniens et la QVT. Un quart des établissements agit pour identifier phtalates, bisphénol et parabènes et les réduire. Ils sont également un quart à mesurer la qualité de vie au travail de leurs équipes via des enquêtes.

 

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *