Enquête sur l’achat durable en Bourgogne-Franche-Comté

Après avoir lancé fin 2023 un Guichet Vert régional de l’achat public, l’Agence Régionale du Numérique et de l’intelligence artificielle (ARNia) de Bourgogne-Franche-Comté a mené l’enquête auprès des acheteurs de son territoire sur l’intégration des considérations environnementales. Résultat : les professionnels se sentent encore peu à l’aise avec la question. Paradoxalement, ils n’utilisent pas forcément les ressources disponibles.

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Menée en février dernier, l’enquête a recueilli les réponses d’une cinquantaine d’acheteurs publics. Lesquelles ont été complétées par des échanges par courriel et téléphone. Quels sont les enseignements majeurs ? Si 41 % des professionnels estiment que la prise en compte des considérations environnementales est une « bonne chose », pratiquement un tiers de l’échantillon s’en tient à une position légaliste (26 % souhaitent simplement appliquer la réglementation). 26 % estiment qu’il est compliqué de les intégrer dans les processus d’achat.

Un sujet pas encore maîtrisé

Seuls 28 % des acheteurs se déclarent à l’aise avec le sujet. 33 % expriment leur inquiétude quant au temps qu’ils vont devoir y consacrer. L’étude a questionné les praticiens sur les freins rencontrés. En tête du hit-parade figure le manque d’expertise en interne, soit pour imposer ces considérations (54,7 %) soit pour analyser et comparer les offres (50 %). Le manque de temps nécessaire pour des recherches sur la thématique est également cité par un acheteur sur deux. La raréfaction possible des offres arrive tout juste derrière. 45 % doutent que les candidats aux marchés aient la capacité de répondre aux exigences. Enfin, 33 % craignent un renchérissement des prix.

Quelles solutions privilégient les acheteurs de Bourgogne-Franche-Comté ? 21 % écoutent souvent ou systématiquement les propositions des services internes à l’origine du projet d’achat. 36 % d’entre eux le font de façon occasionnelle. 40 % déclarent solliciter parfois d’autres acheteurs. 43 % ne le font jamais ou rarement. Toutefois, 28 % déclarent s’inspirer souvent ou systématiquement de clauses trouvées dans des consultations similaires.

La documentation proposée peu utilisée

Les ressources disponibles ne font pas recette. A peine un quart des répondants assure recourir souvent ou de façon systématique à la documentation proposée par l’Etat et les réseaux. 69 % n’ont jamais utilisé la plateforme RAPIDD (communauté des achats publics durables). La moitié ne consulte pas la presse spécialisée.

De quoi conforter le guichet régional vert de l’achat, développé avec l’aide du CGDD, dont l’ambition est de faire progresser la commande publique durable, par exemple en proposant des clauses ou des modèles de DCE. Pour compléter le dispositif, l’ARNia a prévu l’ouverture, au cours du 2e trimestre, d’une plateforme d’échanges accessible à tous les acheteurs publics du territoire.

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