La pandémie catalyseur de la numérisation des hôpitaux

La crise Covid a donné un coup de fouet au recours à la télémédecine et aux objets connectés dans le monde de la santé, selon la récente étude menée par Soti. Néanmoins, cette transformation numérique est loin d’être terminée. Et, revers de la médaille, la cybersécurité demeure un talon d’Achille.

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98 %. La quasi-totalité des établissements de santé publics et privés serait aujourd’hui équipée de solutions de télésanté ou d’objets connectés (IoT), selon la récente enquête Soti, effectuée en juin dernier auprès de 1300 professionnels de l’informatique de structures de santé dans 8 pays (Allemagne, Australie, Canada, Etats-Unis, France, Mexique, Royaume-Uni et Suède).

70 % emploient des dispositifs de suivi des patients à distance. 68 % des hôpitaux et des cabinets de médecins et 66 % des cliniques proposent des services de télésanté à leurs patients. La pandémie a accéléré la mise en place de systèmes de télémédecine associés à des DM connectés. Dans 64 % des structures après 2020, contre 35 % auparavant.

Pas de dossier patient numérisé dans la moitié des cas

Pour autant, tout n’est pas rose. D’abord en raison des pannes ou bugs. 92 % des professionnels reconnaissent avoir vécu un problème. Deuxième souci : la cybermenace. La sécurité des données est l’un des effets pervers d’une digitalisation mal structurée. Pas moins de 70 % des organisations indiquent avoir été les cibles d’attaques. 57 % du panel considèrent que les risques pèsent plus que jamais sur la sécurité des données des patients et 46 % jugent que les budgets affectés pour remédier au problème sont insuffisants.

L’enquête montre enfin que la numérisation est loin d’être achevée. Pour ne prendre que ce sujet, l’archivage électronique n’est présent que dans 57 % des cliniques et 52 % des hôpitaux. Moins de la moitié des organisations (49 %) gèrent leur dossier patient sous un format numérique. Seuls 36 % utilisent des systèmes d’imagerie médicale numérique. Pour 78 % des personnes interrogées, leur organisation bénéficierait encore d’une interconnectivité accrue. 94 % estiment ainsi que l’informatisation des dossiers des patients fera gagner du temps ou améliorera le partage des données.

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