La lourdeur administrative, cause majeure de l’épuisement des soignants

L’édition 2023 du baromètre « charge mentale des soignants » montre que les professions médicales sont éreintées, particulièrement à l’hôpital, et que les tâches administratives sont à l’origine de bien des maux. L’enquête met aussi en avant que la QVT pourrait être améliorée par des outils numériques plus ergonomiques.

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La 2e édition du baromètre « charge mentale des soignants » confirme l’épuisement de nos professionnels de santé. 96 % d’entre eux sont parfois ou souvent « intensément fatigués » pendant leur journée de travail, selon l’enquête menée auprès de 3433 personnes (dont 33 % de médecins – 50 % exerçant dans le secteur hospitalier public et 8,7 % dans le secteur médico-social – et 32 % d’infirmiers) par les entreprises Posos et Lifen. Un sentiment en hausse de 2 % par rapport à la 1e édition. Les praticiens hospitaliers sont en première ligne. 61 % des internes et 60 % des médecins déclarent fréquemment ressentir cette fatigue intense au quotidien.

Les raisons de cette lassitude chronique ? En tête du hit-parade, la « lourdeur administrative » est la cause la plus souvent pointée du doigt (55 %), devant le manque de reconnaissance (54 %), les effectifs insuffisants (46 %), le nombre trop élevé de patients (45 %) ou encore une rémunération insuffisante (50,5 %). Le manque de matériel adapté en quantité suffisante est également cité (22 %).

Il y a évidemment des différences, selon les corps de métier. 63 % des médecins hospitaliers placent le poids des tâches administratives en tête de gondole, alors que les infirmiers des établissements de santé la classent en 3e position. Les pharmaciens mentionnent le manque d’efficacité des outils digitaux (55 %) dans le tiercé des origines de leur fatigue.

Les solutions pour améliorer la qualité de vie au travail ? 37 % des soignants estiment qu’il faudrait des outils numériques plus ergonomiques et rapides pour améliorer leurs conditions de travail et réduire leur stress. 42 % des médecins hospitaliers partagent ce point de vue. Les réponses espérées portant avant tout sur la double saisie des informations patients (60 %), devant l’aide à la sécurisation du traitement et à l’adaptation de la posologie (55 %) et la gestion des agendas (34 %).

 

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