Les pros du bionettoyage se regroupent

Mise sous les projecteurs pendant la pandémie, la fonction bionettoyage est un rouage essentiel de la bonne prise en charge des patients par les établissements sanitaires et médico-sociaux. Pourtant aucune association professionnelle du secteur n’existait. Ce manque sera bientôt comblé. De quoi promouvoir le métier, suivre de près ses évolutions techniques et partager les bonnes pratiques.

© Epictura

« L’idée de créer une association des responsables du bionettoyage a germé l’année dernière lors des journées de l’URBH (Union des responsables de blanchisserie hospitalière, NDLR) de Dijon. Le docteur Philippe Carenco, chef du service d’hygiène au CHU de Nice, y avait organisé un programme scientifique spécifique au bionettoyage. J’ai eu l’occasion d’y aller comme une soixantaine de mes homologues de France et de Navarre. À l’issue de la journée, le Dr Carenco a suggéré de lancer une association. Et dix professionnels ont levé le doigt pour se porter volontaire », se souvient Stéphanie Burel, responsable de la filière bionettoyage et gestion des déchets au CHU de Toulouse, qui faisait partie du lot.

Le credo de la future association

« Former, partager, créer, échanger, rassembler et évoluer ». Voilà le credo du futur cénacle qui verra officiellement le jour lors des prochaines journées de l’URBH à Valenciennes. « L’objectif premier, c’est de promouvoir notre activité et les bonnes pratiques, et de suivre les évolutions techniques du métier. Nous nous inscrivons dans une perspective de formation et d’accompagnement : nous ne perdons pas de vue l’optique d’une plus grande professionnalisation de nos agents, des améliorations des conditions de travail dans lesquels ils évoluent. Et donc d’une meilleure prise en charge des patients », résume à grands traits celle qui est pressentie pour présider aux destinées de la nouvelle association.

Dix apôtres

Stéphanie Burel

Laquelle veut aussi mettre du lien entre tous les acteurs du secteur, faciliter le réseautage, la communication entre confrères et consoeurs et le partage d’informations. « Huggy les bons tuyaux ! », synthétise de manière humoristique Stéphanie Burel. « On ne maîtrise pas tout et c’est toujours instructif de savoir que le collègue d’à côté a réussi à trouver une solution qui fonctionne ».

Depuis décembre dernier, Stéphanie Burel travaille donc d’arrache-pied et dans la bonne humeur avec les neuf autres apôtres : Barbara Acedo (CH Chartres), Cécile De Berranger et Delphine Mammeri (CH Nevers), Béatrice Odin (CH Libourne), Mathieu Guerinet (CHU Montpellier), Clémence Bories et Laurine Théau (CHU Toulouse), Elisabeth Pinson (CHU Tours) et Patrick Vulcano (CH Valence). Toutes les semaines, le petit comité fait le point sur l’avancement des innombrables points à régler : les statuts, les objectifs, la ligne de conduite, les actions à mener…

Naissance officielle pendant les journées de l’URBH

L’association sera lancée officiellement, en parallèle des journées de l’URBH, à la fois bonne fée et marraine. Car ses dirigeants n’ont eu de cesse de prodiguer appui et conseils. « Leur aide a été inestimable dans l’aboutissement de notre démarche », insiste-t-elle. Comme en 2022, des sessions spéciales bionettoyage sont programmées. Autour de trois thèmes : la dématérialisation du bionettoyage et du contrôle qualité, l’alternative à la chimie, et l’importance de la formation pour les équipes. Un programme entrecoupé par des démonstrations de partenaires industriels.

Le nom soumis au vote

Avis aux amateurs, le conseil d’administration et le bureau seront élus le jeudi 5 octobre. Ainsi que le nom du nouveau collectif. « Trois acronymes ont été imaginés. Comme nous voulons que les collègues s’investissent, on leur demandera de voter pour l’un d’entre eux. » Pourront adhérer tous les professionnels en charge de la prestation de bionettoyage dans les établissements sanitaires et médico-sociaux. Aussi bien ceux qui encadrent les équipes en interne que ceux dont la mission est de suivre les prestataires, en cas d’externalisation. « Nous allons essayer de les recenser, mais c’est un travail de fourmi », prévient Stéphanie Burel. D’autant que les intitulés de poste diffèrent d’une structure à une autre, en fonction de la taille et de l’organisation. « Parfois ce sont les équipes d’hygiène qui s’occupent du sujet », illustre-t-elle.

Pour contacter l’association :  urbh.bionettoyage@gmail.com

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