Les audits logistiques de l’université d’Artois

Pour confronter la théorie et la pratique, l’université d’Artois envoie ses étudiants de master en logistique mener l’enquête sur la performance des organisations. Plusieurs groupes ont ainsi réalisé des audits au CHU d’Amiens et au CH de Soissons, et ont identifié des axes de progrès au bénéfice notamment des magasins.

© JMB

Envoyer in situ un groupe d’étudiants (3 à 5) du master ingénierie de la chaîne logistique, option santé, pour investiguer sur la performance d’une fonction soutien, en utilisant le référentiel Aslog (France Supply Chain), structuré en 10 chapitres (management et organisation, conception de projet, approvisionnement, déplacements, stockage…) et 132 questions. C’est l’idée de l’université d’Artois qui commence à prospérer.

Pour chaque chapitre est attribuée une note entre 0 et 3 points (excellence). « Le référentiel a un niveau d’exigence élevé : décrocher 3 points c’est rare », a prévenu Jean-Christophe Nicolas, maître de conférences à l’université d’Artois et responsable du master, lors des dernières journées de l’ARTLH à Annecy. De quoi déterminer les points forts et le points faibles d’une organisation. Et aussi leur pourquoi.

Pendant plusieurs jours, les étudiants se plongent dans le bain, interrogent les équipes et se frottent aux réalités de terrain. Un audit qui donne lieu à une restitution accompagnée d’une proposition de plan d’action. « Mais sans accompagnement de ce plan », a précisé Jean-Christophe Nicolas.

Le CHU d’Amiens et le CH de Soissons ont testé la formule au début de l’année. Le magasin et les archives pour le premier établissement. Le magasin et la restauration pour le second. Dans les deux cas, les étudiants ont rendu leurs préconisations. Par exemple la mise en place d’indicateurs fiables sur les coûts d’activité ou la mise en place d’un planning des livraisons (fréquences, horaires…) au magasin du CHU picard. L’optimisation des stocks, la formalisation d’indicateurs de performance, un tableau de bord fournisseurs pour mieux argumenter en cas de non-conformité des produits et anticiper les ruptures d’approvisionnement à l’unité de production des repas de l’hôpital soissonnais.

Les deux établissements ont apprécié la venue des étudiants du master qui n’a pas été vécue comme un contrôle des activités mais comme un regard neuf. « Cet audit a contribué à la démarche d’amélioration continue, à questionner nos organisations pour que l’on puisse progresser », a témoigné Imad Fakhri, responsable de la logistique du CHU d’Amiens, satisfait de la démarche puisque l’hôpital est partant pour un nouvel audit.

Pour en savoir plus : jchristophe.nicolas@univ-artois.fr

 

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