L’EPS Barthélemy Durand conduit mieux ses tournées

Organisé en services pour adultes, enfants et adolescents, l’EPS Barthélemy Durand propose des soins en santé mentale et en psychiatrie sur plus de 70 sites dispersés sur le département de l’Essonne… Des sites dont il s’agit aujourd’hui d’optimiser les « appro » par l’établissement central.

© EPS Barthélemy Durand

Neuf unités d’hospitalisation reparties entre Étampes et Sainte-Geneviève-des-Bois, mais aussi des Unités d’accueil familial thérapeutique (UAFT), des centres médico-psychologiques (CMP), des Centres d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP), des maisons d’accueil spécialisé ou encore deux centres de crise, l’un pour adultes et l’autre pour adolescents…

Servant quelque 800 000 habitants, l’Établissement public de santé (EPS) Barthélemy Durand maille les deux tiers de l’Essonne d’une offre de soins très diversifiée, « au total plus de 70 points d’accès situés au plus près des patients », précise l’adjointe au directeur des achats, de la logistique et de l’hôtellerie de la structure, Danielle Gautier de Lahaut. Mais à la proximité des uns répond inévitablement, par ricochet, la distance des autres, « jusqu’à 35 kilomètres aller entre deux sites à approvisionner »… Autant de trajets que coûts énergétiques et environnementaux commandent aujourd’hui de réduire.

C’est ma tournée !

Il faut dire qu’appuyées sur quatre véhicules frigorifiques (3 de plus de 3,5 tonnes, 1 Doblò) et un fourgon, les tournées étampoises reposaient jusqu’alors sur un principe simple mais impactant : à chaque article sa tournée ! « La lingerie à usage unique (couches, alèses, EPI…) était livrée à jour fixe une fois par semaine, l’ensemble des sites se voyant ainsi approvisionné sur les 5 jours », décrit Rose Deleu, responsable du service lingerie/dépenses.

© EPS Barthélemy Durand

« les produits généraux étaient fournis une fois par mois selon la même division par destination ventilée sur la semaine et, enfin, les repas étaient apportés chaque midi aux 9 unités d’hospitalisation, lesquelles – compte tenu de leurs besoins particuliers – bénéficiaient aussi d’une périodicité quotidienne pour les articles de lingerie », poursuit-elle. Résultat : avec treize mille kilomètres au compteur mensuel de sa flotte, l’EPS se devait de revisiter ses tournées au profit d’un schéma d’orientation logistique plus rationnel.

Regrouper avant de rallier

Pour ce faire, les variables à disposition s’avèrent multiples : jouer sur la périodicité des livraisons, sur leur regroupement, sur les itinéraires ou encore sur les ordres de desserte, sachant que les combinaisons d’items sont possibles mais que certaines contraintes peuvent les contrarier, comme la capacité des véhicules, les obligations relatives aux produits (sécurité, hygiène, température…) ou les fenêtres de livraison imposées.

© EPS Barthélemy Durand

« Entre le linge, les repas en barquette, les denrées alimentaires sèches (eau, biscuits…) la pharmacie et les produits du magasin général (entretien, bureautique, petit matériel hôtelier), il s’agissait donc de jongler au mieux avec ces différents paramètres », résume Rose Deleu. L’ambition étant de passer de tournées en marguerite, voire en zigzag, à des déplacements construits sur une journée complète, l’optimisation va principalement porter sur le regroupement des produits secs « non normés ».

Les commandes hors stocks ouvrent la voie de cette nouvelle logistique : désormais, celles-ci profitent de la tournée de lingerie afin d’en finir avec les trajets supplémentaires. « D’ici quelques mois, et après information des services qui devront se caler sur cette nouvelle fenêtre, il en sera de même pour la lingerie et les denrées sèches », annonce avec satisfaction Rose Deleu. Laquelle ajoute : « ce changement organisationnel permettra d’alléger la charge des chauffeurs, jusque-là contraints de passer deux fois au même endroit, et, bien sûr, diminuera dans le même temps, et notre empreinte carbone, et nos dépenses énergétiques. »

Des temps et missions réorganisés

© EPS Barthélemy Durand

Sans incidence sur les effectifs (20 chauffeurs), l’optimisation des tournées de livraison n’est pas en revanche, sans impacter les temps de travail de l’ensemble des personnels de la direction logistique et hôtellerie – transport, lingerie, magasin général – dont les horaires se voient désormais, autant que faire se peut, alignés pour plus de fluidité et de réactivité. En fonction de besoins croissants liés aux évolutions du projet d’établissement, la rationalisation pourrait aussi conduire à préférer des camions de plus grande capacité, une transition facilitée par la formule locative sur laquelle l’EPS a choisi de constituer sa flotte. « Enfin, les chauffeurs disposeront de davantage de disponibilités pour assurer les missions de déménagement et de transports patients que, trop souvent encore aujourd’hui, nous sommes conduits à externaliser faute de temps », conclut Danielle Gautier de Lahaut.

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