Blandine Grataloup : « ne pas oublier la psychiatrie »

Se retrouver directrice adjointe en charge du projet immobilier, des affaires logistiques et de la transition écologique au CH de Saint-Cyr au Mont d’Or lorsque l’on a suivi une formation d’arts appliqués en ingénierie de la communication à la célèbre École Estienne, à Paris, c’est pour le moins original. C’est pourtant en suivant cette voie plutôt atypique que Blandine Grataloup a commencé sa carrière hospitalière.

C’est à Issy-les-Moulineaux, en proche banlieue parisienne, que Blandine Grataloup est entrée dans l’univers hospitalier. Et c’est justement la formation qu’elle a suivie à l’École Estienne qui le lui a permis, car son premier poste à l’hôpital Corentin-Celton était charge de communication et de l’animation socioculturelle. Si vous en doutiez encore, vous avez avec elle la preuve que tout peut mener aux fonctions support de l’hôpital.

« J’avais 25 ans lorsque je suis entrée dans cet univers, raconte-t-elle, et j’ai tellement aimé cet univers que, cinq ans plus tard, j’ai tenté l’aventure de l’école de Rennes. » Pour elle, il y a une similitude entre la communication et les fonctions support de l’hôpital : « C’est travailler en mode projet ! ». La voici donc qui part diriger une maison de retraite dans le Rhône. Elle y restera dix ans et en profitera pour ajouter à son palmarès un Master 2 en gestion des organisations sanitaires, sociales et médico-sociales.

Sa formation est désormais complète. Plus que complète, même, tout comme l’expérience qu’elle acquiert en dirigeant cet établissement où elle touchera à tout : « C’est vrai qu’en dirigeant un Ehpad j’ai pu toucher à tout, confie-t-elle, j’ai eu la chance de pouvoir réaliser la reconstruction et la rénovation de l’établissement, ce qui a notamment permis d’augmenter sa capacité qui est passée de 100 à 115 lits, afin d’accueillir des personnes handicapées vieillissantes ».

« Dans un Ehpad, on touche à tout »

Les personnes handicapées vieillissantes, c’est peut-être ce qui a développé chez Blandine Grataloup cette appétence pour un public en difficulté. Mais avant d’évoquer l’établissement dans lequel elle vient de prendre ses fonctions, la nouvelle directrice adjointe en charge du projet immobilier, des affaires logistiques et de la transition écologique du CH de Saint-Cyr au Mont d’Or, elle souhaite ouvrir une parenthèse pour évoquer, Serge Malacchina, qui était alors directeur général du Groupement hospitalier Nord Dauphiné, aujourd’hui à la tête de la délégation auvergne-rhônalpine de la Fédération Hospitalière de France.

À l’entendre, on devine que l’ancien directeur général du GHND a tenu un rôle de mentor, qu’il a contribué à lui mettre vraiment le pied à l’étrier : « Il m’a fait confiance lorsqu’il m’a permis de quitter le monde de la gériatrie, même si j’y ai beaucoup appris, pour prendre le poste de directrice adjointe chargée des achats, de la logistique et des services techniques du GHT Nord Dauphiné ». Elle y a passé près de sept ans, mettant à profit et développant l’expérience acquise en dirigeant l’Ehpad de Mornant, entre Lyon et Rive-de-Gier.

La psychiatrie pour retrouver un sens

Blandine Grataloup l’avoue volontiers, rejoindre de centre hospitalier psychiatrique de Saint-Cyr au Mont d’Or lui a permis de donner à nouveau du sens à son métier, à son engagement, devrait-on dire plutôt. Car elle sait parfaitement que la psychiatrie demande que l’on s’y investisse corps et âme : « Il y a beaucoup à y faire, et mettre les fonctions support au service de ces patients est un beau challenge ». Dans les monts du Lyonnais, le centre hospitalier de Saint-Cyr au Mont d’Or dans lequel elle exerce depuis quelques semaines dispose de 350 lits et places.

L’amplitude de son nouveau poste est large, et elle est convaincue qu’il faut travailler là aussi, et sans doute là surtout, en mode projet : « À notre niveau, au niveau des fonctions support, nous devons impérativement prendre en compte les attentes des chefs de service, des praticiens et du personnel paramédical, c’est l’une des clés de notre réussite ». Exigeante, tout autant pour elle-même que pour les autres, tenace, Blandine Grataloup sait écouter avant d’agir et avoue disposer d’un bon relationnel. Surtout, de son propre aveu, elle est heureuse de mettre son expérience au service de la psychiatrie. Toujours cette empathie pour les patients fragiles.

 

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