Responsable « Préadmission, facturation et recouvrement » à l’Hôpital Fondation A. de Rothschild, Joaquim Ameller Pons ne mâche pas ses mots : « les impayés patients représentent un véritable enjeu ! » La somme est en effet loin d’être anecdotique : 550 millions d’euros chaque année rien que pour les hôpitaux publics, soit près de 40 % des montants restés à la charge des bénéficiaires des soins…
Certes, ces créances sont le problème de l’établissement. Mais en se replaçant du côté des patients pour leur faciliter le « passage à l’acte », Kiwee.care compte bien modifier la donne, d’où sa solution – Teemeo – qui inscrit l’étape du règlement dans la continuité de la prise en charge. Le principe ? Une plateforme numérique sécurisée, des équipes réactives pour accompagner patients et établissement et une solution d’ores et déjà disponible au sein de la bibliothèque de logiciels multi-éditeurs du Resah.
Plus actif sur le passif
Parmi les tout premiers à tenter cette nouvelle forme de gestion des créances médicales, l’Hôpital Fondation A. de Rothschild souhaitait ainsi « recouvrer le passif et traiter plus rapidement les nouveaux impayés », selon Joaquim Ameller Pons. Pari gagné : « grâce à la nouvelle organisation entre l’Hôpital Fondation A. de Rothschild et Kiwee, nous avons considérablement amélioré le recouvrement des factures à 30 jours, les restes à charge patient sont désormais traités plus tôt et plus efficacement », assure-t-il.
©Kiwee-care
Fini aussi le temps passé aux relances amiables : le contentieux a été confié aux experts de Teemeo, ce qui décharge les équipes de cette mission aussi chronophage que délicate : « les contacts se font en notre nom et offrent aux patients un accompagnement attentif à leur problématique : vérifications des droits, règlement fractionné… », rapporte le professionnel.
Des relances personnalisées
« En fait, 50 % dossiers se voient payés durant les deux premiers mois », reconnaît la directrice des opérations et co-fondatrice de Kiwee.care, Magali Pailloux. L’autre moitié, en revanche, nécessite une dynamique plus opiniâtre par le biais d’actions personnalisées, qui permettent de comprendre le point de blocage et d’apporter la solution la plus adaptée à chacun. « Ainsi, non seulement nous activons des moyens variés – SMS, email, courriers, téléphone – mais mettons également en place des scénarios de relance différents, en fonction de la patientèle de l’établissement, du montant du dossier à recouvrer et de son ancienneté », explique l’entrepreneuse.
Et de l’assurer « C’est la qualité des scénarios mais aussi l’alternance de ces moyens de relance qui assurent l’efficacité du recouvrement. » … Une efficacité qui a évidemment un coût, selon la prestation, un abonnement basé sur le volume de dossiers traités pour la solution de paiement et la fonction support, assorti d’une commission basée sur les sommes encaissées pour la solution de relance amiable. Mais rééquilibrer sa trésorerie le vaut bien.
