En partenariat avec le Massachusetts Medical Device Industry Council (MassMEDIC), association américaine de technologie médicale, le cabinet-conseil Alira Health a récemment publié une étude sur l’usage de la chirurgie assistée par robot en orthopédie. Elle a été élaborée à partir d’entretiens qualitatifs et d’une enquête quantitative avec des chirurgiens orthopédistes (plus de 50 praticiens aux Etats-Unis, en Italie, France, Allemagne, Espagne et Royaume-Uni).
Premier enseignement, la technique représente déjà aujourd’hui, pour le panel, 40,6 % des arthroplasties du genou, le tiers s’agissant de la hanche, et presqu’un quart des interventions de la colonne vertébrale. Les modes d’acquisition sont multiples. 36 % des structures ont acheté le matériel de manière classique ; 33 % ont obtenu le robot à titre gratuit ou à prix réduit, avec un accord concernant l’achat de consommables et de services en fonction du volume généré ; 31 % ont choisi une formule d’abonnement ; et 26 % paient à l’usage, en fonction du nombre d’interventions pratiquées avec l’aide du système robotique.
S’agissant des atouts, les chirurgiens interrogés mettent en avant la plus grande précision (74 %), la meilleure programmation des interventions (69 %) et de meilleurs résultats cliniques (50 %). Côté freins, le coût de l’achat (78 %) est d’abord cité devant la courbe d’apprentissage (52 %) et la durée nécessaire à la configuration (50 %).
Il n’en demeure pas moins que l’assistance robotisée dans la discipline a un bel avenir devant elle. Selon les professionnels interrogés, elle devrait, d’ici cinq ans, être majoritairement utilisée pour le genou (52,5 %), dans 37,5 % pour les arthroplasties de la hanche et un tiers des cas pour les interventions sur les colonnes vertébrales. Evalué à 1,2 milliard de dollars en 2021, le marché mondial des systèmes de chirurgie assistée par robot (88 % des parts de marchés détenus par quatre entreprises) devrait dépasser 6,5 milliards de dollars en 2030.