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Réhabiliter plutôt que de reconstruire

Inauguré en mars dernier, le nouveau bâtiment Castaigne abrite l’Institut de neurologie de l’hôpital La Pitié-Salpêtrière AP-HP. Plutôt de détruire et de reconstruire, le choix a été fait de réhabiliter et de moderniser l’édifice tout en l’agrandissant.

© Groupe-6

Humaniser les conditions de séjour, regrouper la neuro-oncologie et les autres activités de neurologie dispersées sur l’ensemble du site, augmenter les capacités d’hospitalisation pour raccourcir les délais de prise en charge des AVC, s’adapter aux nouvelles thérapeutiques en développant l’ambulatoire… L’hôpital de la Pitié- Salpêtrière (AP-HP) poursuivait plusieurs objectifs avec son projet d’Institut de neurologie, implanté dans le bâtiment Paul Castaigne.

© Groupe-6

Toutes ces attentes impliquaient une extension des surfaces. Plutôt que détruire l’ancien et de reconstruire, l’option de la réhabilitation l’emporte. D’abord en raison d’un foncier saturé. Au cœur de Paris, La Pitié-Salpêtrière  est un site très dense, sans parcelle disponible, a expliqué Amandine Lasalmonie, directrice des grandes opérations à l’AP-HP Sorbonne Université lors d’une conférence le 22 mai au dernier SantExpo.

Transformer l’existant aux besoins d’aujourd’hui

Une solution aussi privilégiée pour conserver la ligne architecturale. Notre volonté était de maintenir le patrimoine et de l’adapter pour qu’il soit moderne et adapté aux soins de demain, a précisé Patrick Lhermite, directeur des investissements et des services numériques à l’AP-HP Sorbonne Université.

© Groupe-6

Une philosophie partagée par l’agence d’architecture Groupe-6, lauréat du concours organisé en 2018. Les bâtiments deviennent de plus en plus jetables, a observé Denis Bouvier, président de Groupe-6, ce n’est plus tenable. Il ne faut plus construire que pour 25 ans, mais au moins pour 100 ans, en redonnant régulièrement vie au bâtiment, a défendu l’architecte.

Livré à l’automne 2023 sans retards,  le nouveau Castaigne a été surélevé d’un étage et son aile ouest a été épaissie. De quoi passer de 10 815 m2 à 16 500 m2 (surface dans l’œuvre, SDO) et de 109 à 186 lits, et de 10 boxes à 36 pour l’hôpital de jour. Le confort hôtelier a été transformé. Les chambres sont désormais individuelles et disposent d’un cabinet de toilette. La QVT a été soignée avec notamment un lève-patient dans chaque chambre. Montant de l’opération : 45 millions d’euros.

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