Fusionner biomédical, achats et magasin, une bonne idée ?

Fin 2023, le Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL) a choisi de fusionner le service biomédical, les achats et le magasin en une seule unité. Une synergie qui aboutit à des décisions d’achats plus éclairées, à de meilleures conditions commerciales pour l’ensemble des coûts, qu’il s’agisse des consommables ou de la maintenance.

L’atelier biomédical © GHOL

En Suisse romande, sur les rives du Léman, le Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique regroupe entre Genève et Lausanne trois établissements. Un centre hospitalier de 160 lits à Nyon, un autre de 40 lits à Rolle et, toujours dans cette petite ville de 6 300 habitants, un EMS de 50 lits. À peine 250 lits pour une population totale d’à peine 30 000 habitants, deux fois plus si l’on compte les communes avoisinantes.

Pourtant, ce petit groupement est particulièrement innovant, avec des avancées en matière de développement durable, de robotique et de rationalisation : un gain de pratiquement 50 % des consommations énergétiques de l’extension du nouvel hôpital de Nyon par rapport à l’ancien (lire notre article du 22 février 2021), ou un « bloc opératoire vert » alors unique en Suisse romande (lire notre article du 14 février 2022).

Une équipe de 15 personnes

Pierre Darsy

Cette fois ci, le GHOL a décidé de fusionner les services biomédical, achat et magasin. Sur un peu plus de mille salariés, les services approvisionnements et biomédical en comptent quinze. Leur responsable, Pierre Darsy, souhaite d’abord rappeler, en quelques chiffres, l’importance de l’activité. « À Nyon, nous enregistrons tout de même plus de 40 000 urgences et nous disposons de pôles d’excellent comme la chirurgie orthopédique, viscérale et urologique ; tout cela avec à peine 160 lits, souligne-t-il fièrement, et l’hôpital de Rolle est un des centres de référence de l’arc Lémanique pour la pneumologie ».

Pourquoi le département d’exploitation du GHOL a-t-il repensé son organisation en intégrant le service biomédical à celui des achats et du magasin ?  « Les deux unités ont toujours été habituées à collaborer étroitement, explique Pierre Darsy, aussi, pour rationaliser notre organisation, nous avons décidé de former une plus grande unité qui a été baptisée “approvisionnements et biomédical”. Nous avons pris cette décision fin 2023, et quelques semaines plus tard tout était en place ».

Le magasin © GHOL

Le fonctionnement de ces entités reste relativement similaire, mais la fusion présente plusieurs avantages : « Tout d’abord une meilleure adéquation entre l’approvisionnement et les besoins médicaux, avec une stratégie commune pour la recherche d’un rapport qualité de maintenance et des conditions commerciales optimum, puis une compréhension plus approfondie des exigences techniques et médicales, contribuant ainsi à des décisions d’achats plus éclairées et à une amélioration de la qualité des soins ».

Tous les coûts optimisés

Cette nouvelle synergie permet une bien meilleure efficacité. Grâce à l’intégration de ces trois entités très en amont dans les projets, tous les aspects (autres que médicaux) des futurs investissements sont immédiatement traités. C’est une culture de la connaissance des fournisseurs avec en parallèle les conditions financières et la relation commerciale venant des achats, la fiabilité des dispositifs et la qualité des SAV coté biomédical, et pour finir la solidité de la « supply chain » grâce à l’expérience du magasin.

© GHOL

« Le service biomédical gère un parc de près de 4 000 équipements de tout type : imagerie, perfusion, monitorage, gaz médicaux etc.…), monitore ce parc et remonte ainsi l’information de l’obsolescence du matériel que nous transformons en nouveaux projets directement pris en compte par notre commission des investissements. Nous optimisons ainsi en permanence tous les coûts d’exploitation, qu’ils soient côté consommables par des négociations serrées avec nos fournisseurs, ou du côté coût de maintenance et, pour ce faire, quel meilleur moment que celui ou les achats lancent le renouvellement des dispositifs », commente Pierre Darsy.

 

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