Levée de fonds : 2023, année maussade pour les start-up françaises de la e-santé

En 2023, 45 start-up françaises de la santé numérique ont réussi à lever 255 millions d’euros. Un chiffre très en baisse par rapport à 2022, année record, et très éloigné des scores obtenus par les jeunes pousses de la biotech.

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L’année 2023 a été compliquée pour la santé numérique. Selon l’étude Mind Health, dévoilée lors de la dernière édition des « grandes tendances de la e-santé », si 45 jeunes pousses du secteur ont réussi à lever des fonds (contre 39 l’année précédente), le montant moissonné a chuté. 255 millions d’euros au total. Contre 1,162 milliard en 2022. Même si ce millésime avait été exceptionnel en raison des 500 millions récoltés par Doctolib, la baisse est rude. Au final, la collecte dépasse à peine la somme atteinte en 2018.

En 2022, quatre opérations avaient dépassé le seuil de 50 millions. En 2023, une seule a franchi la barre des 20. Premier de la classe, Gleamer (aide au diagnostic en radiologie avec de l’intelligence artificielle) a glané 27 millions, son suivant Inato (plateforme de recrutement pour des essais cliniques) un peu plus de 18 millions. En un an, le ticket médian est passé de 7 à 4 millions d’euros.

Des résultats très éloignés des scores de la biotech. Dans ce secteur, sept entreprises ont réussi à lever plus de 20 millions. Une société comme Abivax (lutte contre les maladies inflammatoires chroniques) a levé 223 millions d’euros, Amolyt Pharma (traitement contre les maladies endocriniennes rares) 130 millions. Toutefois, il ne s’agit pas d’une exception française. Aux Etats-Unis, les levées de fonds pour la e-santé sont aussi en repli. Sans doute un retour au réalisme et une recherche de modèles économiques plus robustes, après le boom de la santé digitale portée par la crise Covid.

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