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France 2030 : des appels à projets pour les DMI et le bloc augmenté

La Direction générale des entreprises a publié les feuilles de route « Dispositifs médicaux implantables » et « Bloc opératoire augmenté » dans le cadre du plan innovation santé 2030. Avec plusieurs appels à projets. L’ambition : encourager les innovations de rupture et la réindustrialisation. Et pour les DM, favoriser une conception plus respectueuse de l’environnement.

© Epictura

Le développement des dispositifs médicaux innovants fait partie des priorités du plan Innovation santé 2030. Avec deux thèmes en tête de gondole : les dispositifs médicaux implantables et la robotique et le bloc opératoire augmenté.

Concoctées par la DGE avec l’aide de l’Agence de l’innovation en santé (AIS) , les feuilles de route ont identifié les « verrous » et listé les solutions et plans d’actions. Côté bloc, la robotique a un énorme potentiel, puisque en moyenne seulement 5 % des interventions sont réalisées avec une assistance robotique en France. La technologie a donc de beaux jours devant elle, notamment en orthopédie (lire notre article du 12 février 2024).

Trouver des solutions plus abordables

Parmi les problèmes identifiés, figurent en premier lieu le coût élevé des robots chirurgicaux et de leurs consommables, rendant difficile leur acquisition et leur maintenance par les établissements de santé.

La feuille de route comprend donc plusieurs appels à projet programmés cette année. L’un d’entre eux a but d’encourager des technologies de rupture (micro-robotique, robots souples, robotique semi-autonome) et des systèmes moins onéreux (robots polyvalents, coûts d’achat réduits, diminution significative des durées d’intervention ou de la durée d’hospitalisation…).

Des lignes pilotes de production

L’autre apportera un soutien aux projets industriels innovants : création d’une ligne pilote destinée à la production de lots de robots chirurgicaux innovants pour les investigations cliniques, et installation d’une unité de production destinée à de premières commercialisations ou pré-commercialisations de robots chirurgicaux innovants.

Côté DMI, le verrou n°1 est le coût important du développement des technologies de rupture qui exige des investissements substantiels. Surtout pour les TPE-PME qui représentent l’écrasante majorité de l’écosystème tricolore.

Comme pour la robotique de bloc, des appels à projets vont être lancés pour accélérer l’innovation de rupture : DMI avec recharge sans fil, batteries nouvelles générations, capteurs intelligents… ; matériaux biomédicaux innovants et biocompatibles ; projets interdisciplinaires intégrant à la fois matériaux biomédicaux, ingénierie mécanique, conception biomimétique.

Une stérilisation et une conception plus écologique des DM

A l’instar des robots, un coup de pouce sera donné aux projets d’industrialisation (création d’une ligne pilote de DMI innovants, implantation d’une unité de production). Cependant les DMI bénéficieront d’un appel à projet particulier fléché « diminution de l’empreinte carbone ».

L’objectif : faciliter l’émergence de méthodes de stérilisation plus écologiques pour les dispositifs réutilisables et la conception de DM implantables sûrs, abordables et respectueux de l’environnement  (technologies de stérilisation avancées substituts à la stérilisation par oxyde d’éthylène : CO2 supercritique, plasma à froid…, matériaux recyclables innovants, solutions d’emballage stérile innovantes).

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