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Moins de contrats publics pour les PME en 2023

La commande publique française a passé le cap des 170 milliards d’euros en 2023, si l’on en croit le recensement signé par l’Observatoire économique de la commande publique. Contrairement aux années passées, la proportion des marchés attribués aux PME recule légèrement. La part des marchés comprenant des clauses environnementales fait du sur place, et celle intégrant des clauses sociales décline.

© Epictura

243 731 marchés pour 170,6 milliards d’euros. L’OECP a livré les résultats de sa collecte millésimée 2023. Le nombre de marchés qu’il ramasse dans ses filets à l’occasion du recensement continue d’augmenter (+3,4 % par rapport à l’année précédente). Le volume financier qu’ils représentent aussi (+6,5 % en un an).

Sans surprise, les collectivités territoriales demeurent, et de loin, la locomotive de la commande publique, avec 194 993 marchés (73,3 milliards). Les achats de l’Etat et ceux des hôpitaux, qui continuent d’être agglomérés pour une raison inconnue, totalisent 19 545 marchés (51,1 milliards). Le reste (29 193 marchés et 46,1 milliards d’euros) relève des  entreprises publiques et opérateurs de réseaux.

Pour la première fois depuis longtemps, la part des PME (hors avenants et sous-traitance), pourtant cheval de bataille politique, décroît légèrement, aussi bien pour le nombre de contrats attribués (59,9 % contre 60,8 % en 2022) que pour le montant des contrats (27,2 % contre 29,5 %). Dans le même temps, le nombre des marchés gagnés par les grands groupes progresse.

A l’exception des entreprises publiques où les résultats restent stables, cette baisse est constatée chez les autres acheteurs : 47 % du nombre des contrats côté Etat et hôpitaux (contre 52 % en 2022), 64 % côté collectivités (contre 65 %).

Au chapitre de l’achat responsable, les clauses environnementales et sociales stagnent, après le bond enregistré en 2022 (lire notre article du 13 décembre 2023). Les premières sont présentes dans 29,1 % des marchés recensés contre 29,2 % un an plus tôt. Les secondes régressent, passant de 22,3 % en 2022 à 18,7 %.

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