un journal proposé par le Resah

Un éco-score consensuel pour les DM

Afin de faciliter la tâche des acheteurs, de plus en plus incités à insérer des considérations sociales et environnementales dans leurs marchés, mais aussi la réponse des fournisseurs aux appels d’offres,  le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) et le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM) ont uni leurs forces pour donner naissance à un éco-score destiné à certains dispositifs médicaux. Fruit d’un travail collectif, l’outil sera porté sur les fonts baptismaux en 2025 avec une spécification AFNOR comme marraine.

© Epictura

Un éco-score capable de comparer les DM ? Vous en avez rêvé, le C2DS (réseau de 213 établissements engagés dans le développement durable) et le SNITEM l’ont fait. Les deux parents ont présenté leur futur enfant et les conditions de sa conception lors des dernières journées achat logistique de Montrouge.

Elaboré par les acheteurs et les industriels

Véronique Molières

Tout a commencé lorsque le club pharma du C2DS (lire nos articles du 3 janvier 2022  et du 7 février 2023) a lancé le mouvement. Avec l’idée « un peu folle de créer un outil de bon sens, porté, pensé et conçu par les professionnels de terrain », a narré Véronique Molières, directrice du Comité.

Dans le but de dégager une solution commune, simple d’utilisation, gratuite, validée collectivement et utilisable par tous, le SNITEM, organisme regroupant plus de 600 entreprises, est approché.

La fédération professionnelle accepte : un éco-score permettra à la fois de répondre à la demande croissante des acheteurs, d’éviter de partir en quête des informations à chaque appel d’offres et de valoriser les efforts des industriels.

L’impact carbone mais pas seulement

Les groupes de travail ont retenu six « vulnérabilités » : production de gaz à effet de serre, consommation d’eau, production de déchets, sécurité et santé au travail, bioaccumulation et toxicité, diversité et inclusion. Avec, pour chacune d’entre elles, des critères d’appréciation (par exemple l’utilisation de matériau à fort impact carbone, la présence de substance dangereuse, l’égalité salariale, l’emploi de personnes handicapées…) et un barème de notation. Afin en bout de chaîne de générer un score par vulnérabilité ainsi qu’une moyenne globale sur 20. Les industriels s’auto-évalueront grâce à la méthodologie décrite dans la documentation Afnor.

Franck Perrin

« Les acheteurs pourront poser les questions qu’ils ont envie de poser. Si un fournisseur est le seul très bon sur la consommation d’eau, ils pourront lui demander des éléments de preuve », a précisé Franck Perrin, responsable des achats médicaux du GHT Sud Lorraine et coordonnateur achats responsables au Resah, très impliqué dans le projet.

Dans un premier temps, tous les dispositifs médicaux ne seront pas concernés. Sont écartés du scope les équipements lourds d’imagerie, les dispositifs de diagnostic in vitro et les solutions digitales, a détaillé Florent Surugue, directeur de la communication et du développement économique du SNITEM. L’éco-score est attendu, après une phase de tests, pour la fin du premier trimestre 2025.

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