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Le Shift Project planche sur la décarbonation des industries de santé 

Après le secteur de la santé, puis celui de l’autonomie, au tour de l’industrie des médicaments et des dispositifs médicaux de faire l’objet d’une étude du Shift Project sur son impact carbone et les moyens de le réduire. Le rapport intermédiaire est attendu fin 2024, le définitif début 2025.

© Epictura

8 %. C’est la part de la santé dans l’empreinte carbone du pays. Les achats de médicaments (29 %) et de dispositifs médicaux (21 %) pèsent la moitié de ces émissions de gaz à effet de serre. De quoi pousser le Shift Project à s’intéresser aux gisements de décarbonation des industries de santé. Pour l’ONG, cette démarche s’avère indispensable, à la fois pour freiner le changement climatique, mais aussi préparer les fabricants à la contraction inéluctable de l’approvisionnement en énergies fossiles.

Le Shift Project a donc démarré la rédaction d’un nouveau rapport centré sur cette thématique. L’étude poursuit plusieurs buts. D’abord chiffrer l’empreinte carbone des consommations de médicaments et de DM, en décomposant ce qui était jusqu’alors compté comme “achats”. Ensuite mettre en lumière les catégories de produits et les parties de la chaîne de valeur les plus carbonées. Enfin identifier les leviers de décarbonation et estimer leur potentiel.

Appel à contribution pour collecter des données

L’ONG a présenté, le 28 mai, ses travaux préliminaires et les méthodologies retenues. Avec une cartographie « matières » (flux de produits et localisation des sites de production) puis une traduction en consommations énergétiques et émissions de GES (télécharger le rapport préparatoire).

L’enquête s’avère ardue pour décrire précisément les flux et les traduire en émissions de GES. Car le paysage est complexe, en raison d’un grand nombre d’acteurs, et la chaîne de fabrication souvent mondiale.  Le Shift Project a fait un appel à contribution afin de collecter un maximum d’informations. L’association manque par exemple de données sur les consommations hospitalières annuelles de médicaments à l’échelle nationale.

Le rapport intermédiaire est attendu d’ici la fin de l’année. Le document définitif début 2025. D’ici là, l’ONG organise le 29 juin à Paris (hôpital des Diaconesses)  un congrès scientifique baptisé « Santé 2050« , qui se posera la question : comment va-t-on soigner dans un quart de siècle avec un environnement de plus en plus contraignant ? La chaîne d’approvisionnement fera partie des thématiques traitées.

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