Analgésiques, antibiotiques, anticancéreux… polluent nos cours d’eau et nos réseaux d’eau potable, mais aussi les boues des stations d’épuration utilisées en épandage agricole. L’Académie de pharmacie avait consacré un rapport au sujet dès 2008. Une étude internationale sur 258 rivières, pilotée par l’université britannique de York et à laquelle a participé l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), a confirmé en 2022 que la totalité d’entre elles étaient contaminées pour ce motif. Ces résidus médicamenteux sont rejetés pour partie par les établissements hospitaliers. Car de nombreuses substances résistent au traitement classique des eaux usées.
C’est pourquoi des organismes membres du programme européen Procure4Health (lire notre article du 11 novembre 2022), parmi lesquels des hôpitaux (Sucha Beskidzka en Pologne, le centre médical d’Estonie septentrionale), des centrales (Resah, Sykehusinnkjop HF en Norvège, MercurHosp en Belgique) et des autorités locales ou nationales (la région suédoise de Skåne, les services de santé d’Andalousie, d’Aragon et de Galicie, la branche écossaise du NHS, la région danoise de Hovedstaden…) veulent sonder le marché afin de développer des réponses innovantes capables de traiter plus efficacement les effluents hospitaliers sur site, dans l’optique d’un éventuel appel d’offres.
Le projet, qui fait l’objet d’un questionnaire en ligne (RFI), sera présenté dans le détail lors d’un webinaire le 3 avril prochain (10h00 à 11h30). En filigrane, l’ambition est de pouvoir, lorsque la réglementation du pays l’autorise, réutiliser les eaux usées traitées pour des applications non potables au sein des établissements : l’irrigation, les chasses d’eau des toilettes, ou l’eau d’appoint des tours de refroidissement…
Pour participer au webinaire de présentation du projet du 3 avril.
Pour en savoir plus sur le projet.