Se débarrasser des passoires thermiques, minimiser l’impact environnemental et limiter la chauffe des factures énergétiques. La rénovation des bâtiments qui répond à un triple enjeu est à l’ordre du jour dans le secteur public local. Concerné par les objectifs visés par la loi Elan, son parc tertiaire représente environ 280 millions de mètres carrés, pour moitié des bâtiments scolaires. À la fin 2022, 6212 projets portés par des collectivités s’inscrivent dans France Relance, pour un investissement total de trois milliards d’euros.
Les bâtiments pèsent en effet ¾ des dépenses énergétiques des collectivités locales. Avec la flambée des prix, des intercommunalités ont connu une augmentation de 200 %. Certaines collectivités ont été obligées de prendre des mesures drastiques comme l’extinction nocturne de l’éclairage public, voire la fermeture d’équipements. Il est donc indispensable de comprimer les consommations.
L’intercommunalité peut y contribuer. S’appuyant sur une dizaine d’expériences terrain, le focus que vient récemment de publier l’association Intercommunalités de France (981 adhérents : métropoles, communautés d’agglomérations, communautés de communes…) recense les différents outils disponibles pour aider à la rénovation énergétique du patrimoine.
La mutualisation des expertises figure en bonne place puisque l’ingénierie juridique, technique et financière est peu présente dans les petites collectivités, et que l’on estime à 6000 ETP les ressources humaines indispensables pour le pilotage. Une mise en commun qui peut prendre différentes formes : mise à disposition de personnels, partage de matériels à l’image des logiciels de suivi des consommations, ou encore groupements de commandes pour réaliser des audits.