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Les acteurs du soin sondés sur les solutions numériques de santé

Les outils de la e-santé ont plutôt la cote chez les professionnels du soin et les médecins puisque 88% déclarent en utiliser quotidiennement, avec une préférence pour les solutions d’aide à la décision médicale. Mais trois freins majeurs ont identifiés : le manque de temps pour se former, les problèmes d’interopérabilité et le prix d’achat.

© Epictura

Menée par PulseLife, une enquête sur la perception des usages des outils numériques a été dévoilée le 28 janvier lors de la 9e édition des « grandes tendances de la e-santé ». 760 soignants ont rempli un questionnaire administré en ligne entre le 16 novembre  2024 et le 15 janvier 2025 (54 % de médecins, 22 % d’infirmiers, 5 % de pharmaciens et 3 % d’aides-soignants). Un panel composé de professionnels en activité, voire aguerris : 39 % des répondants ont entre 30 et 50 ans, 50 % plus de 50 ans.

Premier enseignement : « l’usage de la e-santé est bien ancrée », a jugé le Dr Grégoire Pigné, CEO de Pulse Life, qui présentait l’étude. 88 % des soignants déclarent utiliser des outils numériques dans leur pratique quotidienne. Un très bon score, même si on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit plus important, a estimé le Dr Pigné.

L’aide à la décision médicale en tête de gondole

Les outils d’aide à la décision médicale sont les plus employés (50 %), devant les outils de formation médicale continue (44 %) et les plateformes de téléconsultation (27 %). Détail important, 66 % des personnes interrogées précisent qu’ils recourent à ces solutions digitales devant leurs patients.

Autre donnée significative, 93 % des répondants considèrent que les outils numériques ont un impact positif sur la qualité des soins. La plus grande efficacité dans la prise en charge (pour 64 % du panel), le gain de temps (55 %) et la meilleure précision du diagnostic (48 %) composent le tiercé gagnant des bénéfices perçus.

Le temps, le prix et les problèmes techniques

Cependant, tout n’est pas rose dans l’univers de la e-santé. Les professionnels déplorent manquer de temps pour se former à ces outils (48 %). Ils pointent aussi des problèmes techniques (42 %) ou les coûts élevés d’acquisition (32 %). Seuls 10 % des répondants évoquent un manque de confiance dans les résultats.

Les éditeurs de solutions numériques ont encore du pain sur la planche. 60 % des répondants réclament une meilleure ergonomie, 51 % une personnalisation des outils selon les besoins, 40 % une plus grande interopérabilité.

Interrogés sur la perception de la e-santé par leurs patients, les soignants sont cette fois plus sceptiques. 51 % des professionnels pensent que les patients sont peu ou pas intéressés par les outils numériques. Lorsqu’on les questionnent sur les éventuels bénéfices côté malades, 67 % citent un meilleur suivi de l’état de santé, 63 % une meilleure compréhension de la pathologie et 53 % une meilleure communication avec l’équipe soignante.

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