À l’origine, le service de réanimation souhaitait simplement rénover l’éclairage de ses différents box. Un projet présenté il y a cinq ans environ au service technique. « La marque utilisée lors de la rénovation de la réanimation en 2014, nous a annoncé ne plus détenir les pièces en stock, ce qui impliquait de devoir toutes les changer, ce qui représente un budget conséquent », souligne Thierry Ledru, technicien biomédical.

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Cependant, en choisissant de remplacer les éclairages fluorescents par des diodes électroluminescentes (LED) moins consommatrices, l’établissement a obtenu un financement de l’Agence régionale de santé (ARS) dans le cadre du Plan de relance et de performance, à hauteur de 64 000 euros. L’établissement a également obtenu des fonds (27 000 euros toujours via le Plan de relance et de performance), pour changer les dalles plafonnières également par des diodes électroluminescentes.
200 000 euros pour 19 nouveaux moniteurs
Le financement obtenu a permis non seulement de rénover l’éclairage, mais aussi d’enclencher la modernisation du système de surveillance des patients. « Les premiers moniteurs de surveillance ont été installés en 2010 dans l’ancienne réanimation, puis le service est passé de 11 à 15 lits, pour atteindre 19 lits en 2014, se rappelle Thierry Ledru. A chaque étape, nous avons complété le monitorage avec les dispositifs médicaux de la même marque. » Mais aujourd’hui, ils sont devenus obsolètes.

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« Leur changement complet avait déjà été envisagé en 2022, ajoute-t-il. Nous avions effectué des essais avec plusieurs constructeurs, afin de mettre en concurrence différentes solutions en lien avec les fonctionnalités et l’interopérabilité de l’outil avec les dossiers patients. » Faute de budget, l’investissement de 200 000 euros n’a pu être réalisé immédiatement, mais a finalement été acté pour fin 2024.
« Le changement d’éclairage a été l’opportunité de profiter de l’immobilisation des box pour mener des travaux de plus grande ampleur », indique Fabien Mariette, ingénieur biomédical. Le remplacement des moniteurs a nécessité une collaboration avec le service informatique afin d’assurer leur connexion au logiciel métier de l’hôpital, garantissant ainsi la surveillance et la traçabilité des patients.
Plusieurs autres travaux associés

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Si la majorité des travaux ont été effectués par des prestataires externes à l’hôpital, pour autant, les services technique et biomédical ont été fortement mobilisés pour jouer un rôle d’interface. Les équipes en ont profité pour programmer, pendant cette période, la maintenance (nettoyage et dégraissage) des bras de réanimation, soit deux jours de travail pour les 19 lits, pour un budget de 16 000 euros.
« Nous avons également organisé l’audit aéraulique du service, l’amélioration de son étanchéité puis son rééquilibrage pour 20 000 euros », précise Fabien Mariette. S’ajoute le nettoyage des réseaux de traitement d’air, avec le remplacement des filtres terminaux au titre du contrat d’exploitation pour 16 000 euros.
« Des agents hospitaliers internes sont également intervenus pour des travaux de plomberie, d’électricité et de peinture dans les box, soit un investissement de 3000 euros pour le matériel et 80 heures de travail pour les agents », rapporte Fabien Mariette. Ils ont mené le même type de travaux dans les couloirs de circulation du service (8000 euros d’investissement en matériel et 80 heures de travail). A la fin de chaque opération, un nettoyage à blanc a été réalisé par une société externe avec des prélèvements afin de s’assurer de l’absence de germes.
Programmation et coordination

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La programmation des travaux a été pensée sur deux fois dix jours, afin de rénover les trois secteurs du service de réanimation. Des réunions ont été organisées chaque semaine entre le service technique et le service biomédical afin d’anticiper puis coordonner les travaux. « Chaque corps de métier technique a collaboré avec les équipes médicales pour assurer la bonne conduite des travaux tout en garantissant la sécurité des patients », indique Fabien Mariette.
Pendant la durée des travaux, les patients ont été placés dans un service de soins continus doté de huit lits, créé en 2020 à la demande de l’ancien chef de service de réanimation, mais inutilisé depuis la fin du Covid faute de ressources médicales suffisantes. « La présence de ces lits a permis de mener les travaux de remise en état de la réanimation sans trop perturber son fonctionnement », conclut Thierry Ledru. Ces rénovations marquent une étape clé dans l’amélioration des conditions de travail des équipes médicales et de prise en charge des patients, tout en optimisant l’efficience énergétique et la modernisation des équipements du service.