« Vérifier en conditions réelles la qualité des échantillons de biologie après un transport par drone ». Voilà résumé en une phrase l’objectif de l’étude menée en 2023 et présentée vendredi dernier par le docteur Marie François-Brionne, praticien hospitalier au CHU de Caen, lors d’un webinaire organisé par la société Delivrone. L’acheminement par drone a de l’avenir. Il est plus rapide, surtout dans les agglomérations embouteillées. Et son impact carbone est bien moindre qu’une voiture ou qu’une camionnette.
Réalisés auprès de volontaires sains, les prélèvements ont été transportés à la fois à pied et par drone. Le panel comprenait 23 dosages d’examen de biologie médical (couvrant 90 % d’une activité de routine d’un laboratoire).
L’expérience comportait deux vols à 80 mètres d’altitude, un court (20 minutes avec 9 boucles pour une distance parcourue de 37,2 km à la vitesse de 25 m/seconde) et un long (40 minutes comprenant 17 boucles pour une distance de 67,6 à une vitesse identique). Le tout au-dessus d’une zone inhabitée, un jour plutôt nuageux, sans trop de vent. Les échantillons avaient été déposés dans une sacoche renforcée et fabriquée pour ce type de déplacement.
Résultat des courses : aucune altération de l’état des tubes et des échantillons n’a été constatée. Grâce à une sonde embarquée, la température, mesurée, est restée stable. Les prélèvements, convoyés à pied et par les airs, ont ensuite suivi la traditionnelle chaîne d’analyse. Les résultats sont comparables. De rares points discordants selon les critères de comparaison du laboratoire ont été relevés. Mais ces différences sont sans impact sur l’interprétation clinique.