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Stéphanie Burel : le bionettoyage est le tout premier maillon de la chaîne de soin

Conçue aux journées de Dijon puis baptisée durent celles de Valenciennes, l’Association des responsables de bionettoyage en santé (ARBS) a profité des 38èmes journées de l’Union des responsables de blanchisserie (URBH) pour faire ses premiers pas officiels à Orléans. Présidente de la jeune structure, Stéphanie Burel revient sur l’événement et sur les multiples défis d’un métier trop longtemps relégué au placard.

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achat-logistique.info : Bien que déjà présente en germe au cours des deux dernières éditions des journées d’étude de l’Union des responsables de blanchisserie (URBH), l’Association des responsables de bionettoyage en santé (ARBS) s’est, pour la première fois, réunie sous son nom propre lors de la 38ème rencontre des professionnels de la blanchisserie. Quel bilan à ce « premier bal » officiel ?

Stéphanie Burel : « La débutante a incontestablement réussi son entrée, avec plus de 90 participants venus assister à nos ateliers, témoignant ainsi de la réalité de leur intérêt à partager avec des pairs leurs interrogations et leurs expériences. Dans le prolongement de ce rendez-vous, nous nous attendons d’ailleurs à une forte progression de nos adhérents dont, jusqu’à présent, nous n’avions pas pu susciter suffisamment la mobilisation pour des raisons de calendrier d’inscriptions aux formations. »

achat-logistique.info : Alors, justement, combien êtes-vous à ce jour et quels profils réunissez-vous ?

Stéphanie Burel : « Ingénieurs hospitaliers, hygiénistes, techniciens… Tous les métiers gravitant autour du bionettoyage se retrouvent parmi la trentaine d’adhérents que nous comptons actuellement, un engagement qui prouve que les lavettes et bandeaux sont enfin dans la place ! Certes, une lavette fait moins rêver qu’un macaron et peu sembler bien plus prosaïque qu’une IRM, d’où la difficulté à lever des investissements dans certains établissements.

Mais s’il a longtemps été considéré comme la dernière roue du carrosse, le bionettoyage s’avère pourtant le tout premier maillon de la chaîne de soin, celui sans lequel la performance ne saurait être au rendez-vous. Et cela commence à se faire savoir, même si un travail de reconnaissance et valorisation demeure à faire. »

achat-logistique.info : J’imagine que cet objectif s’inscrit pleinement aux missions de l’ARBS. Quelles en sont les autres ambitions ?

Stéphanie Burel : « Le secteur du bionettoyage est en pleine mutation… Ainsi les protocoles et modes opératoires évoluent-ils, fondés sur de nouveaux process où la dématérialisation s’arroge une part de plus en plus importante, de nouveaux matériels de plus en plus souvent connectés ou encore de nouveaux produits toujours plus éco-responsables.

Ces transformations exigent donc de l’information et de la formation à tous les étages de la pyramide hiérarchique, en un mot de la professionnalisation, et c’est ce à quoi l’ARBS veut s’atteler afin d’apporter aux établissements les solutions les plus efficaces, innovantes et ergonomiques possibles.

Mais la question managériale s’affiche aussi en tête de nos missions, avec toutes les problématiques de planning, d’absentéisme  et/ou de cohésion d’équipe posées au quotidien… Un sujet que nous traiterons naturellement en lien avec la qualité de vie et les conditions de travail des équipes, qu’elles soient en lien direct ou non avec le responsable hospitalier. »

achat-logistique.info : Votre prochain rendez-vous sera-t-il à nouveau dans le giron de l’URBH ?

Stéphanie Burel : « Notre complémentarité est une évidence. Toutefois, au regard de notre progression qui, en deux ans, a déjà vu gonfler nos congressistes et doubler nos partenaires techniques dont je remercie au passage la mobilisation, nous projetons d’ici deux-trois ans un nombre de présents tel que l’espace risquerait de manquer si nous restions groupés.

Nous serons donc encore avec nos collègues blanchisseurs en 2025 pour fêter leurs 40 ans à La Rochelle, mais devrons sans doute voler de nos propres ailes ensuite. Une manière aussi d’affirmer ainsi le bionettoyage, empreint de valeurs techniques et humaines, comme un cœur de métier à part entière, voire – pourquoi pas – un véritable métier de cœur ! »

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