Directeur d’hôpital, ce n’était pas une vocation. Pour autant, Maxime Jaouen a toujours été attiré par des métiers « en lien et tournés vers les autres », dans le but « d’être utile pour le quotidien des personnes ». « Cela m’a toujours animé, souligne-il. J’ai peut-être été inspiré par ma mère, aide-soignante et par d’autres proches également soignants. »
A l’origine, il reconnaît volontiers avoir rempli le « cliché » des petits garçons, avec l’envie, depuis l’enfance, de devenir pompier militaire. Un projet qui lui tient à cœur durant de longues années, avant de finalement y renoncer. « J’avais des problèmes de vue, j’ai alors pensé que ce n’était pas possible », se justifie-t-il.
La découverte de nouveaux horizons
Après l’obtention de son baccalauréat, il s’oriente alors, en 2010, vers une licence de droit à Quimper puis un Master 1 en droit privé carrières judiciaires à Rennes. « Mes études me plaisaient mais pour autant, je ne me voyais pas du tout exercer les métiers en lien direct avec mon cursus à savoir avocat, huissier ou encore notaire », soutient-il.
Pour s’ouvrir à d’autres horizons, il débute des stages notamment à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), « ce qui m’a permis de réaliser qu’il était possible d’exercer un métier administratif tout en aidant et agissant pour les personnes », souligne-t-il, avant de poursuivre : « Avec d’autres stages en Ehpad ou à l’hôpital, j’ai découvert les métiers de cadre administratif et de directeur d’hôpital, des professions dont on ne parle pas en faculté de droit. Pourtant, au quotidien, elles mêlent les thématiques qui me plaisent à savoir le droit, l’intérêt général et le service public. »
Des débuts comme attaché d’administration hospitalière
Fort de ces découvertes, il décide de se réorienter en 2014 vers un Master en droit santé éthique, puis de préparer les concours de la fonction publique hospitalière en intégrant en 2016, l’Institut de préparation à l’administration générale (IPAG) à l’Université de Rennes. « A cette période, je ne me voyais pas forcément directeur », confie-t-il. Il se concentre sur le concours d’attaché d’administration hospitalière, qu’il obtient en 2017.
Après un an de formation à l’EHESP (promotion Lucien Neuwirth), il rejoint le Centre hospitalier de Flers (Orne) en tant qu’adjoint du DRH, avant de pousser les portes du CHRU de Tours en tant que responsable de la cellule juridique des marchés au sein de la direction des achats et des approvisionnements en 2019. « Cette opportunité professionnelle me permettait à la fois de rejoindre le CHRU de Tours sur de nouvelles fonctions mais également de retrouver ma conjointe qui y exerçait depuis 2018. » Une mission qui lui plait, « mais avec toutefois un aspect trop technique à mon goût », explique-t-il, « je préfère davantage les postes offrant une diversité de missions impliquant une certaine polyvalence. »
Contribuer à la qualité et à la sécurité des soins
Inspiré et soutenu par certains directeurs avec lesquels il a travaillé, intègre en 2022 une classe préparatoire au cycle préparatoire de l’EHESP au sein du Centre national de l’expertise hospitalière (CNEH). Mais il décide toutefois de tenter, dès cette année-là, les écrits du concours de directeur d’hôpital et ceux du concours de directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social (D3S). Admissible, il enchaîne avec les oraux à l’automne 2022, et intègre la formation en janvier 2023 (promotion Axel Kahn).
Après avoir effectué ses stages court et long au CHU de Poitiers et son stage extérieur à l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, c’est le CHIC d’Amboise Château-Renault, qu’il rejoint en tant que directeur chargé de la logistique et des travaux. « Avant d’avoir connaissance de la liste de postes réservés aux élèves directeurs, j’envisageais un retour à la DRH sans toutefois me fermer de portes », rapporte-t-il, « les missions à la direction de la logistique et des travaux étant variées, je savais que le poste allait me plaire. »
« La logistique tient une place de premier rang à l’hôpital, pour le bon fonctionnement de l’établissement et de la vie des services, à la fois pour les usagers et les professionnels. Si nous souhaitons offrir des soins de qualité et sécurisés, cette fonction doit être bien organisée. Or, il s’agit parfois d’une fonction oubliée. », enchaîne-t-il. A cette direction, il entend aussi mettre en avant ses métiers encore trop méconnus et insister sur les enjeux du développement durable. Autant d’ambitions qui vont s’affiner et s’affirmer au fil des mois.
