un journal proposé par le Resah

Charly Margerin : le développement durable au cœur de l’engagement

Diplômé de l’Ecole des hautes études en santé publique (54e promotion), Charly Margerin a rejoint, début mai, le Centre hospitalier Esquirol à Limoges en tant que directeur des ressources matérielles, des travaux, et du développement durable. Le fil conducteur de son action : la modernisation des fonctions support et des défis environnementaux.

« J’ai eu, dans mon parcours, une succession d’heureux hasards », reconnaît Charly Margerin. À 36 ans, il a fait le choix de rejoindre le CH Esquirol à Limoges, dédié à la prise en charge en psychiatrie, car il a « toujours souhaité travailler dans le domaine de la santé mentale, en raison notamment de l’approche globale de la personne qui y est développée et de l’appréhension du patient dans son environnement et son parcours de vie », confie-t-il.

La transition écologique du CH Esquirol

Parmi les projets qu’il porte : la conception et la mise en œuvre du projet de développement durable et de transition écologique, qui « implique d’analyser finement les organisations, tant supports que soignantes afin de travailler avec l’ensemble des acteurs de manière à faire évoluer ces organisations vers plus de sobriété tout en améliorant la prise en soins des patients et la qualité de vie au travail des professionnels », rapporte-t-il.

Dans ce cadre, il va conduire, avec ses équipes, la mise en place du décret tertiaire pour ainsi réduire de 40 % de la consommation énergétique du CH d’ici à 2030. Cet objectif implique la mise en place « de projets bâtimentaires et techniques importants ainsi que de profonds changements de pratiques, d’achats, de production, de consommations, de gestion des déchets et d’organisations de travail », fait-il savoir. Parmi les autres projets : la mise en place d’ombrières photovoltaïques sur les parkings ou encore la création d’une forêt urbaine thérapeutique.

Jobs d’été à l’hôpital

Il trouve aujourd’hui un grand intérêt aux domaines de la logistique, les achats et les travaux sont des domaines. Plus jeune, à l’heure de faire des choix pour son orientation professionnelle, cette option était pourtant loin d’être considérée. « À 17 ans, je n’envisageais pas mon avenir de cette façon, d’ailleurs, comme de nombreux jeunes, je n’envisageais pas les choses tout court ! », s’amuse-t-il.

Charly Margerin passe un baccalauréat scientifique « car soi-disant le meilleur » mais qui lui confirme que cette voie n’est pas pour lui. C’est donc une classe préparatoire hypokhâgne qu’il intègre à Tours, en 2007. En parallèle, il décroche ses premiers jobs d’été au CH de Vendôme, d’abord à la restauration, puis auprès des personnes âgées ou en situation de handicap. Il y rencontre un cadre supérieur de santé, qui lui parle du concours de directeur d’hôpital. Un nouveau but.

Début de carrière à Angoulême

À l’issue de ses deux années de classes préparatoires, Charly Margerin intègre l’Institut d’études politiques (IEP) de Bordeaux. « J’ai continué à effectuer des stages au sein d’hôpitaux, ce qui a confirmé mon objectif de passer le concours de directeur d’hôpital », précise-t-il. Pour assurer ses arrières, il en prépare d’autres, notamment celui de directeur des établissements médico-sociaux et l’Ecole nationale supérieure de la sécurité sociale (EN3S).

En janvier 2015, c’est finalement l’EHESP qu’il intègre. Il réalise son stage long au CH d’Angoulême dans le contexte de la mise en œuvre des Groupements hospitaliers de territoire (GHT) avec l’élaboration de la convention constitutive, la réflexion sur le projet médical partagé ainsi que sur les achats de territoire. À l’issue de ce stage, le directeur général lui propose de rester en tant que directeur adjoint chargé des affaires générales, de la stratégie territoriale et du secrétariat général du GHT. Un premier poste qu’il intègre en janvier 2017, avec comme mission prioritaire, la rédaction du projet médical partagé.

Nouvelle unité centrale de production au CHU de Limoges

C’est en 2020 qu’il s’essaye plus précisément à la logistique en intégrant le CHU de Limoges en tant que directeur adjoint en charge des ressources hôtelières et de la logistique. Il s’occupe notamment du pilotage de la nouvelle fonction restauration, déployée au niveau de la direction commune, avec pour projet la création d’une nouvelle unité centrale de production.

Pour réduire la surproduction, ce projet intègre également la mise en place d’une production maison en liaison surgelée pour les sites MCO du CHU de Limoges. En parallèle, il travaille à la mise en place, dans les différents bâtiments de soins, d’organisations de logistique d’étage « afin que les soignants puissent se concentrer sur la prise en charge des patients », explique-t-il.

Et de conclure : « Mon intérêt pour la logistique et les fonctions supports repose sur cette recherche permanente d’accompagnement et d’interrelation avec les organisations soignantes, dans l’optique d’être au service des conditions de travail et de l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients. »

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *