Travailler dans le secteur de la santé est un choix qui remonte à l’enfance pour Sonia Santocildes. « Déjà à l’école primaire, je l’évoquais, par envie de prendre soins des autres, en lien avec mon histoire personnelle », révèle-t-elle. Après avoir passé le concours d’infirmier et suivi sa formation, elle souhaite intégrer l’hôpital public car « je me suis toujours reconnue dans les valeurs du service public », explique-t-elle. Elle souhaite coûte que coûte intégrer le Centre hospitalier Ariège Couserans à Saint-Girons, structure où elle avait eu l’occasion d’effectuer des stages, et apprécié « le côté humain par sa taille et la bienveillance au sein des équipes ».
Mais à l’époque, le système de santé n’est pas confronté à une pénurie de soignants comme actuellement. Elle commence par exercer au sein d’une clinique privée, à Toulouse, jusqu’à intégrer l’hôpital de Saint-Girons en juin 1997, dans des services de psychiatrie, avant de rejoindre, en septembre 2001, le service de médecine. « L’idée de m’orienter vers l’école des cadres a commencé à m’intéresser, ce qui impliquait d’avoir fait preuve d’une expérience variée et d’une capacité d’adaptation », précise Sonia Santocildes.
Les premiers postes de management
Son envie de devenir cadre de santé est née de celle de connaître les rouages d’un établissement et d’assurer ce lien entre les acteurs du terrain et les directions. Après s’être préparée au concours pendant un an, elle est reçue à l’école des cadres de Bordeaux en septembre 2003. Sa formation d’un an ayant été financée par son établissement, elle retourne y exercer, d’abord en tant que cadre en services de psychiatrie puis au centre de réadaptation neurologique.
« J’ai alors ressenti l’envie d’évoluer professionnellement, mais je ne savais pas vers quoi, ni comment », reconnaît-elle. Elle commence par suivre un master en management des organisations médicales et médico-sociales à Bordeaux, « afin de me tester sur des études plus pointues et voir si je possédais les atouts pour postuler en tant que cadre supérieure », souligne-t-elle. En 2016, elle le devient au sein de la filière médico-technique et logistique de l’établissement. Une première découverte de ce domaine en tant que responsable.
Classe préparatoire aux concours de l’EHESP
Après deux ans à ce poste, Sonia Santocildes se voit proposer d’assurer l’intérim de la directrice des achats et de la logistique, en disponibilité. Sa hiérarchie lui suggère de réfléchir à se former pour devenir directrice. Grâce à ce soutien, la graine commence à germer. Elle décide de se lancer et intègre la classe préparatoire aux concours de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) en octobre 2019.
Elle passe ensuite le concours de directeur d’hôpital et celui de directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social (D3S), qu’elle obtient. En janvier 2023, elle devient directrice adjointe aux finances, aux ressources matérielles et à la filière gériatrique au sein de la direction commune réunissant le CH Lombez-Samatan, le CH de Gimont et l’Ehpad de l’Isle Jourdain. Elle y reste un an et demi, le temps notamment de superviser deux importants projets de reconstruction et restructuration de l’Ehpad et de l’hôpital de proximité. Côté logistique, elle gère l’optimisation de la blanchisserie et la mise en place d’une PUI commune aux deux hôpitaux de proximité voire d’un troisième.
Retour à Saont-Girons
Depuis le mois de juin, Sonia Santocildes a rejoint son établissement de cœur, le CH Ariège Couserans. « Cela faisait partie de mes projets sur le long terme, mais un poste a été publié début 2024, ce qui a entraîné de nombreux questionnements, reconnaît-elle. Saisir l’opportunité de revenir à Saint-Girons pour une mission sur les achats, la logistique et les travaux, a été plus forte et m’a conduite à candidater. »
Son grand enjeu : les achats responsables et le développement durable, qu’elle aborde sous l’angle de l’écologie et de l’économie. « L’objectif est d’acheter le bon produit, au bon moment et au bon prix, ce qui n’est pas évident », souligne-t-elle. Elle participe aussi au portage de deux projets de réhabilitation de pavillons pour une unité de soins longue durée (USLD) et l’agrandissement d’un Ehpad sans oublier les besoins de rénovations des autres unités. « Revenir au sein de cet établissement après cinq ans d’absence m’a demandé de me mettre à jour. Je l’ai revisité entièrement afin de comprendre les besoins des soignants et des patients et ainsi prioriser le mieux possible nos actions », conclut-elle.
