Emma Loignon s’attaque à la modernisation des achats et de la logistique des Hôpitaux Confluence

Tout juste diplômée de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), Emma Loignon a rejoint les Hôpitaux Confluence (Val-de-Marne) en tant que directrice des achats et des services logistiques au début de l’année. Avec plusieurs projets d’envergure à piloter : service à l’assiette, distribution des tenues de bloc, ou encore informatisation du système de complémentation des stocks des unités de soins.

Depuis son arrivée à la direction, Emma Loignon est mobilisée sur plusieurs grands chantiers au long cours, à commencer par des projets dans l’hôtellerie sur les deux sites des hôpitaux Confluence, à savoir le Centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC) et le Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve Saint-Georges (CHIV). « Nous avons des renouvellements de marchés dans le domaine de la restauration, pour le self et la cafétéria », indique-t-elle.

Service à l’assiette pour 2025

« Dans le cadre de notre politique de développement durable et d’amélioration de la qualité hôtelière de nos prestations, nous travaillons également à la mise en place, pour les patients, d’un service à l’assiette en remplacement des barquettes », ajoute Emma Loignon. Le projet devrait voir le jour en 2025, car il implique le respect de nouvelles normes, donc des travaux.

Côté blanchisserie, des démarches de modernisation sont en cours concernant notamment la distribution des tenues aux agents hospitaliers. Les deux sites disposent déjà de distributeurs de vêtements sur cintres automatisés. Au CHIV les vestiaires pour les tenues du personnel sont aussi automatisés (lire notre article du 27 juillet 2021 ), tandis que le CHIC détient des armoires sécurisées pour la distribution des tenues de bloc opératoire, améliorant la traçabilité et la gestion des stocks. « Nous avons prévu de déployer cette solution au CHIV, rapporte Emma Loignon. Ces démarches de modernisation de la gestion du linge nous permettent d’introduire une traçabilité non plus papier, mais informatisée. »

Expérimenter et déployer

Les outils informatiques sont également utilisés afin d’optimiser le temps soignant. Au CHIC, un système de complémentation des stocks au sein des services a déjà été instauré. Suivant un planning prédéfini, les agents du magasin complètent plusieurs fois par semaine les stocks des armoires sur la base de la dotation des services. « Les soignants n’ont donc plus à passer les commandes, rapporte Emma Loignon. Ce dispositif permet aussi une meilleure gestion des stocks en évitant le surstockage ou la pénurie. »

Cette solution, qui offre au service logistique l’opportunité d’investir de nouvelles missions et de se rapprocher des services de soins, sera déployée au second semestre 2024 au CHIV. « L’un des grands intérêts de mon poste est d’intervenir sur deux sites, ce qui nous permet de tester d’un côté des mesures, puis de les déployer de l’autre en ayant du recul donc en étant plus sereins, reconnaît-t-elle. Cette logique de groupement hospitalier de territoire, qui facilite mutualisation et partage d’expériences, représente une réelle richesse pour un poste en logistique. »

Passage par Normale Sup

Cette fonction logistique au sein des établissements hospitaliers, Emma Loignon l’a découverte au cours de son stage principal dans le cadre de sa formation à l’EHESP. Auparavant, elle n’avait jamais eu d’expérience hospitalière. « Après l’obtention de mon baccalauréat en 2014, je ne savais pas vraiment quelle orientation prendre, je suis donc arrivée de la Creuse pour rejoindre la classe préparatoire Lettres et Sciences sociales (Hypokhâgne B/L) du Lycée Henri IV à Paris », raconte-t-elle.

Après ces deux années, elle intègre sur concours l’École Normale Supérieure (ENS) en économie, car « pendant ma classe prépa, j’ai beaucoup aimé les sciences sociales et les politiques publiques, explique-t-elle. Cette approche par la sociologie et l’économie me permettait d’aborder l’action de l’Etat envers les citoyens, ainsi que ses enjeux, tout en restant dans une formation généraliste. » Ces études ont confirmé son choix d’exercer au sein de la fonction publique « en raison du sentiment d’utilité et du service rendu à la population », précise-t-elle. Mais à l’époque, elle ne sait pas encore quel concours choisir.

Le choix de l’hôpital

A l’issue de sa formation à l’ENS, elle décide de s’orienter vers une année de classe préparatoire aux concours administratifs. « J’ai toujours eu un attrait pour la santé, de fait lorsque j’ai appris l’existence d’un concours pour devenir directrice d’hôpital, logiquement, c’est devenu mon objectif », confie Emma Loignon. Elle passe le concours de l’EHESP en 2021 et rejoint Rennes en janvier 2022.

Après avoir effectué un stage à la délégation départementale de l’Agence régionale de santé (ARS) en Savoie, elle choisit, pour son stage principal les Hôpitaux Confluence, sous la responsabilité de la directrice de l’investissement et de la stratégie patrimoniale, mais avec des missions transversales. « J’ai découvert les fonctions d’achats et de logistique au cours de cette formation, sans a priori sur ce que je souhaitais faire puisque je découvrais la fonction publique hospitalière, témoigne-t-elle. J’ai d’ailleurs abordé la période de recherche d’affectation en étant assez neutre, je me suis surtout attachée au choix de l’établissement dans lequel j’allais exercer. »

C’est donc tout naturellement qu’elle s’est portée candidate à la fonction de directrice des achats et des services logistiques des Hôpitaux Confluence lorsque celle-ci s’est libérée. « C’est un atout d’arriver à un tel poste en connaissant déjà l’établissement et l’environnement, reconnaît-elle. D’autant plus pour cette direction où l’expérience du terrain est primordiale. Cela facilite l’intégration ! »

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