Après un an de travail collectif avec tous les services concernés, la ville et la métropole de Brest (124,7 millions d’euros d’achats cumulés en 2023) ont mis en ligne leur schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables (Spaser) commun.
Si les trois axes retenus et les ambitions attachées sont de facture classique (favoriser l’insertion sociale et professionnelle, soutenir l’inclusion des personnes en situation de handicap, promouvoir la préservation des ressources, contribuer à la protection de la biodiversité…), le document brestois se démarque de ses homologues par sa temporalité. Il n’a en effet pas de date de péremption. Conséquence : il pourra être amendé ou corrigé, si besoin.
Pour chaque axe de travail, le Spaser détermine des cibles. Son mérite est aussi de rappeler l’état des lieux et de mesurer le chemin à parcourir. Au chapitre de l’achat socialement responsable, la ville et la métro souhaitent ainsi atteindre la barre des 30 % des contrats (marchés et concessions) intégrant au moins une considération en matière de lutte contre les discriminations et d’égalité femmes-hommes (critère d’analyse des offres, clause) en 2027. Un véritable défi car ce taux était en 2023 de 1,2 % pour la Métro et de 1 % pour la ville.
En matière de protection de l’environnement, les deux collectivités espèrent par exemple que l’intégralité de leurs contrats notifiés comprennent au moins un critère d’analyse des offres environnemental, toujours en 2027. Et de maintenir cette couverture par la suite. L’année dernière, le pourcentage atteignait 21 % côté Métro et 47,1 % côté commune.
S’agissant de la facette « responsabilité économique », le duo a jugé pertinent d’adjoindre le développement des achats auprès des structures de l’économie sociale et solidaire (avec un minimum annuel de 3 millions d’euros pour Brest métropole et d’un million pour la ville de Brest) et l’amélioration de la performance des achats aux côtés du traditionnel objectif d’amélioration de l’accès des PME à la commande publique.