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RSE : la Medtech résolument sur le chemin

À la demande du Syndicat national des technologies médicales (SNITEM), le cabinet Alcimed a interrogé les industries du dispositif médical sur leur engagement RSE. Présenté début juin, ce premier baromètre doit constituer le point zéro d’une mesure fiable qui sera désormais annuelle. Pour évaluer, et surtout évoluer.

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Certes, avec neuf entreprises sur dix d’ores et déjà engagées dans la dynamique dont les trois quarts indiquent même pour cela une stratégie intégrée à leur organisation générale, la RSE semble bel et bien un sujet pris à bras le corps par la filière du dispositif médical… Mais avec 45 % des répondants qui n’en sont qu’au démarrage, du chemin reste néanmoins à parcourir, si l’on en croit les résultats du premier baromètre sur le déploiement de la RSE au sein de la Medtech, enquête que le Snitem a rendue publique le 7 juin, à l’occasion de son colloque sur la RSE en santé.

Des degrés d’avancement différents

Menée sur la base de 40 entreprises répondantes représentatives du secteur, la consultation témoigne en effet d’une maturité diverse en la matière, souvent corrélée à la dimension de l’organisation et – de fait – aux complications internes : plus de la moitié ses entreprises n’ont pas de budget dédié, près du tiers ne dispose d’aucun collaborateur attitré.

Ainsi, plaçant l’environnement en tête des enjeux, seule la moitié des répondants arbore ainsi une évaluation RSE (principalement EcoVadis) et, dans les mêmes proportions, dit débuter ou avoir déjà réalisé un bilan carbone, sur les 3 scopes même pour 25 % du panel. Mais parmi les autres actions citées s’affiche aussi clairement l’instauration de relations plus durables avec leurs propres fournisseurs, par le biais de chartes et/ou audits sociaux.

Acheter et vendre responsable !

La nécessité d’acheter responsable pour vendre responsable est en effet au cœur des préoccupations, la moitié des industriels reconnaissant réagir ici aux demandes de plus en plus prégnantes de leurs clients dont les appels d’offres montent en exigence sur ce champ : « pour le marché des couches ou des masques chirurgicaux, nous sommes passés à une pondération de 30 % sur le critère RSE, avant on était plutôt autour de 5 % », confirme, à titre d’exemple, un établissement de santé interrogé dans le cadre de l’étude.

Ainsi, les achats durables, mais aussi la gestion de la fin de vie sont-ils érigés en priorités immédiates, devant l’écoconception et le retroprocessing qu’annonce toutefois un futur proche. Bref, une conscience claire des problématiques et une volonté réelle d’avancer, mais encore faudra-t-il pouvoir dépasser les difficultés soulevées par la fameuse méthodologie de l’analyse du cycle de vie, aussi complexe que différente d’un produit à l’autre. Et pour cela, les industriels du DM en appellent notamment au travail collaboratif avec les autres acteurs concernés, établissements de santé en tête.

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