Le CHU de Montpellier veut être bon en décarbonation

Dans son premier rapport RSE, le CHU de Montpellier a fait le bilan des actions menées pour décarboner ses activités. L’établissement a aussi affiché ses ambitions, soit réduire de 17% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2027.

© Epictura

Avec 1 million de patients soignés chaque année, 12 000 salariés, 400 000m² de foncier réparti sur 5 sites, l’activité du CHU de Montpellier a forcément des conséquences. Surtout quand on sait que l’établissement héraultais sert 2 millions de repas et traite 3000 tonnes de linge. L’hôpital a calculé son empreinte carbone. Bilan : 187 000 tonnes équivalent CO2e en 2019.

Cela ne surprendra personne, les achats de produits de santé (environ 200 millions d’euros de médicaments et 70 millions de dispositifs médicaux par an) pèsent 59 % du total, loin devant les déplacements (19 %) et le trio patrimoine-équipements-énergie (17 %). Le CHU a également calculé qu’étaient dépensés 350 euros de médicaments et de DM en moyenne par journée d’hospitalisation (temps complet et ambulatoire).

Pour réussir sa transformation bas carbone, l’hôpital a défini un plan d’action construit par 80 professionnels, avec 60 mesures. Il s’est fixé un objectif cible de -17 % d’émissions de GES en 2027. Avec trois grands axes : développer l’écoconception des soins, favoriser les achats responsables et le réemploi, et optimiser les flux de déplacements.

Elaboration d’un Spaser

Le CHU engrange les premiers résultats du travail accompli entre 2019 et 2023 : baisse de 34 % de tonnes de DASRI, baisse de 86 % de la consommation de Desflurane (en litres), baisse de 5 % de la consommation électrique au m2.

Côté achats, le rapport énumère aussi les avancées : dimension environnementale (critère, clause, label ou obligation réglementaire) dans 13 % des marchés signés l’année dernière, 17 % de produits alimentaires bio, locaux ou labellisés, acquisition de 8 nouveaux véhicules électriques…

L’hôpital de Montpellier a bien l’intention de poursuivre ses efforts. Sont inscrits au programme l’élaboration de son Spaser, le déploiement d’une plateforme de réemploi d’équipements baptisée Broc’ Santé, le test de vélos cargos pour les services d’hospitalisation à domicile, la labellisation THQSE® de la maternité, ou encore la révision des procédures de bionettoyage.

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