un journal proposé par le Resah

Imagerie médicale : 49 critères pour acheter plus responsable

À l’initiative de tous les constructeurs du secteur, majors en tête, un guide de l’imagerie médicale durable propose désormais aux établissements une liste de 49 critères pour construire leurs appels d’offres. Et si c’était le best-seller de cette rentrée ?

Répondre aux acheteurs de santé européens de manière optimale et comparable, tel est l’objet du guide de l’imagerie médicale durable récemment publié par les constructeurs du domaine sous le titre « Medical équipment proactive alliance for sustainable healthcare » (MEPA).

Sous l’impulsion de Siemens Healthineers embarquant à ses côtés de Philips et GE, toute une profession s’est en effet mise autour de la table durant quatre ans afin de produire un document consensuel listant de manière homogène les critères RSE désormais indispensables à tout achat responsable. Le sujet est d’importance. A elle seule, la radiologie représenterait 7,5 % de la consommation énergétique d’un centre hospitalier, selon SiemensHealthineers.

4 catégories

Divisés en quatre catégories – l’atténuation du changement climatique, les produits chimiques, les impacts sociaux et l’utilisation des ressources – 49 critères, libellés avec le concours de grandes organisations d’achats groupés (Vizient, Healthtrust…) et d’experts, encadrent donc la démarche de l’acheteur vertueux d’IRM ou scanners, depuis la fabrication de la machine jusqu’à sa fin de vie en passant par son usage.

Métaux rares utilisés, ACV disponible, impacts sur les conditions de travail… Décliné tour à tour sur la performance de l’entreprise ou celle du produit, chaque critère est décomposé selon trois niveaux d’exigence pouvant s’additionner. Pour l’énergie par exemple, un premier volet porte uniquement sur les sites de construction et la logistique, le deuxième est lié à la conception même du bien et le dernier – donc le plus « intransigeant » – appliqué à l’ensemble de la chaîne, usages compris.

Disponible en open source

Destiné ainsi à faciliter les relations acheteurs-fournisseurs à travers un « espéranto de l’achat de l’imagerie durable » leur conférant enfin un langage commun, ce guide est d’ores et déjà proposé en open source sur son site dédié.

À chaque acheteur de s’y référer lors de la rédaction de son appel d’offres et d’y puiser les critères alignés aux priorités de son établissement. Mais à chacun aussi – centrales d’achat en tête, telles le Resah – de faire remonter du terrain ses éventuelles remarques et/ou suggestions dans l’optique d’une « V2 » prochaine, plus aboutie encore… « Une version qui pourrait même se voir alors transposée à d’autres secteurs », espère Adrien Michaud, ambassadeur RSE chez Siemens Healthineers.

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *