Les achats médico-sociaux au cœur du projet du GCS Achats Nouvelle-Aquitaine

Né à l’automne 2020, le GCS Achats de Nouvelle-Aquitaine vient de souffler sa première bougie. Le jeune groupement a la ferme intention de ne pas limiter son action à la seule mutualisation des marchés. Il veut aussi réduire les écarts de performance entre établissements en soutenant la professionnalisation et la montée en compétence, particulièrement dans le secteur médico-social.

C’est en octobre 2020 que le GCS Achats Nouvelle-Aquitaine, enfant du programme Phare, a été porté sur les fonds baptismaux, après une gestation de deux ans et l’investissement de plusieurs acteurs dans les travaux de préfiguration (ARS, GHT Limousin, GHT Lot-et-Garonne, GHT Charente, Adapei 79…). Une genèse inspirée par une sorte de sainte trinité : coordonner et harmoniser les groupements existants afin de leur donner plus de visibilité, produire des économies intelligentes et résorber les écarts de performance entre établissements.

Aider les structures médico-sociales à mieux acheter

Dans ce cadre, l’un des objectifs majeurs du GCS – dont les administrateurs sont Estelle Oussar (CHU Bordeaux) et Emmanuel Poussard (Fondation John Bost) – est d’accélérer la professionnalisation des achats, particulièrement des structures médico-sociales. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Stéphanie Fleureau, directrice exécutive du GCS, venue du CHU Toulouse, est épaulée par Vincent Martinez qui a été notamment responsable de CCAS, d’EHPAD et de centre pour personnes handicapées. Un groupe de travail planche spécifiquement sur le sujet, notamment en cherchant à mieux identifier les besoins grâce à une cartographie des dépenses, et en ouvrant de nouvelles filières.

Dans cette logique de montée en compétence, le GCS a animé plusieurs webinaires d’information ou de formation, destinés à tous ses membres. « Nous voulons aussi améliorer la performance achats, a expliqué Stéphanie Fleureau, lors du dernier Santexpo. Et fédérer autour d’une stratégie d’achats régionale, ce que l’on fait notamment en s’appuyant sur les centrales d’achats, dont le Resah, quand c’est nécessaire. L’idée, c’est de ne surtout pas réinventer l’eau chaude ».

127 adhérents représentant 941 structures

L’équipe du groupement régional a également sorti son bâton de pèlerin pour aller, sur le terrain, convaincre de la justesse de la démarche. 127 organismes sont d’ores et déjà cotisants. Un total qui représente en réalité 941 établissements (hôpitaux, entités médico-sociales communales et départementales, CCAS, associations…).

Stephanie Fleureau

S’il est coordonnateur, le GCS n’est pas pouvoir adjudicateur. Les filières d’achats sont donc portées par des adhérents : médicaments (GHT Limousin), dispositifs médicaux (GHT Gironde), alimentation (GHT Landes), hygiène, textile et entretien (GHT Lot-et-Garonne), transports sanitaires héliportés (GHT Côte basque). Deux autres sont en cours de création : DASRI (GHT Charente) et prestations de services et matériel médical (établissement public départemental de Clairvivre et GCSMS 47). Une organisation chère au cœur de Stéphanie Fleureau : « Il est important de démontrer que le GCS ne met pas à disposition que des marchés toujours pilotés par de gros établissements, que chacun peut être actif et participer ».

Pouvoir consolider et analyser les données à l’échelle régionale

La jeunesse du jeune groupement ne l’empêche pas d’être lucide. « Notre force aujourd’hui, c’est d’avoir bénéficié d’un travail de concertation qui a duré pendant 2 ans et qui a permis de fédérer bon nombre d’établissements, des groupements préexistants solides et reconnus et une offre à destination des ESMS, ce qui n’est pas le cas dans toutes les régions », a résumé la directrice exécutive qui a mis en avant que le GCS était en mesure d’être un relais de l’innovation et « un fervent défenseur de la politique achats durable et responsable ».

Néanmoins, Stéphanie Fleureau a également pointé du doigt les efforts restant à accomplir afin de consolider et d’analyser les données achats à l’échelle régionale, et de nourrir des indicateurs capables de mesurer le volume d’activité du GCS et la valeur apportée. Le tout sans être trop gourmand en ressources.

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