2 500 m2. Soit le double de superficie. 22 chambres : 12 côté réanimation et 10 affectées à la surveillance continue, dont 4 modulables en cas de besoin. Opérationnelle depuis mi-décembre dernier, la nouvelle unité réanimation/soins intensifs du CH Sud Essonne est plus vaste et plus confortable. « Un beau plateau », résume Romain Bernard, directeur des services économiques et de la logistique de l’établissement.
Troisième étape de la modernisation de l’hôpital, après le plateau de consultation et le hall d’accueil, la rénovation et l’augmentation capacitaire de la réa figuraient parmi les dossiers prioritaires. En 2022, le service a pris en charge 325 personnes. Avec une zone de couverture très large, dépassant l’Essonne puisque des patients arrivent du Loiret et de l’Eure-et-Loir.
Un espace pensé avec les professionnels
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Implanté au rez-de-chaussée à proximité de l’imagerie, l’espace a été pensé avec les équipes soignantes. Et n’a plus rien à voir avec le précédent, atteste Aurélie Chauffourier, infirmière de l’unité. Flux séparés (entrée distincte pour les patients couchés, les visiteurs, les vestiaires du personnel), larges couloirs permettant de passer à deux lits, et chambres plus spacieuses. « Aujourd’hui, on peut tourner autour du patient, ce qui n’était pas le cas auparavant », précise-t-elle. Les pièces sont également équipées d’un bras motorisé pour aider à déplacer les malades.
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Dessiné sous la forme d’un U renversé, le nouvel emplacement facilite le suivi des personnes prises en charge. Grâce à une baie vitrée, les soignants peuvent toujours voir ce qui se passe dans la chambre mitoyenne. Associé au système de report des alarmes, un système de vidéo-surveillance fonctionnant 24/24 a fait son apparition. Avec un caméra disposée dans chaque chambre de réa.
« Les patients sont informés. Cela est précisé dans le livret d’accueil. Et il n’y a pas d’enregistrement des images », précise l’infirmière. Demandé par le personnel soignant, ce dispositif, qui a coûté environ 80 000 euros, est une assurance supplémentaire. « Il permet de voir si un patient moins sédaté s’agite. On le voit nettement grâce à la caméra. Et cela nous a permis d’intervenir bon nombre de fois. »
Une vitre magique sur les portes des chambres de réa
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Mais l’innovation majeure de la nouvelle réa est la « vitre magique » installée sur les portes coulissantes des 12 chambres de réa. Grâce à un film électrique, elle s’opacifie ou redevient translucide instantanément à la demande. En actionnant simplement un interrupteur. Parfait pour faciliter la surveillance et en même temps l’intimité des patients, ce système a été déniché par le service économique.
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« On s’est aperçu que cela se faisait dans des concepts architecturaux de standing. Et on s’est dit pourquoi pas ? Nous avons procédé à un test sur une fenêtre et l’essai s’est révélé positif. C’est une première pour ce fournisseur dans le monde hospitalier », explique Romain Bernard. Montant de l’opération : environ 19 000 euros, matériel et installation inclus. Avec une garantie poussée à trois ans.
La logistique, le biomédical et la stérilisation pris en compte
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L’aspect logistique n’a pas été oublié. La nouvelle réa intègre des espaces de stockage pour les produits de santé et les autres équipements. « La taille de la réserve est importante. Cela évite au magasin de livrer à intervalle fréquent ce service qui fait partie des plus gros consommateurs », observe Romain Bernard. La dotation mensuelle est simplement complétée par un petit réassort hebdomadaire.
Autre plus : la salle de décontamination. « Nous avons des machines pour pouvoir stériliser nos propres fibroscopes réutilisables. L’espace entrera en service lorsque le personnel sera formé », promet Aurélie Chauffourier. Est également compris un atelier pour réparer les DM défectueux. Situé en dehors de la réa afin d’éviter de gêner l’activité du service, mais placé à quelques mètres de l’entrée.
Plus de confort
Le salon d’accueil © JMB
Le confort de tous a aussi été amélioré. Les chambres de surveillance continue comprennent désormais une salle de bain et des toilettes. Ce qui limite les déplacements et fait gagner du temps au personnel hospitalier. Un salon, qui n’existait pas auparavant, permet aux visiteurs de patienter avant d’être autorisés à se rendre auprès leurs proches. Une autre pièce offre la confidentialité nécessaire lorsque les soignants ont besoin de s’entretenir avec les familles, plutôt que d’utiliser les bureaux des médecins comme par le passé. Le personnel dispose enfin d’une salle de repos et d’une salle de staff distinctes, ce qui n’était pas le cas dans l’ancienne réa.
