Raphaël Cohen, nouveau au Novo

Formulateur en laboratoire, technico-commercial dans de nombreuses entreprises, animateur et directeur de centre de vacances, Raphaël Cohen a eu une vie professionnelle bien remplie avant de découvrir, au tournant du nouveau millénaire, le secteur public et la santé. Passé de la blanchisserie de Versailles aux achats et à la logistique du CH des Rives de Seine, avant d’intégrer l’hôpital des Quatre villes, il a choisi de relever un nouveau défi en rejoignant l’hôpital Novo comme responsable des achats et des approvisionnements.

© DR

« À chaque fois que j’ai eu une opportunité, j’ai su la saisir. Et j’ai toujours aimé relever les challenges. » En peu de mots, Raphaël Cohen vient de retracer un parcours professionnel un peu particulier. Qui aurait en effet imaginé que ce chimiste de formation deviendrait un expert des achats hospitaliers ? Personne, pas même lui, avoue-t-il sincèrement.

Adolescent, il ambitionne de devenir formulateur en laboratoire. « Mais quand j’ai testé, je me suis vite aperçu que cela m’ennuyait. Les paillasses ne parlent pas beaucoup… », expose Raphaël Cohen avec une pincée d’humour. Après avoir par exemple imaginé des résines en époxy, il rend son tablier au bout de trois ans. Et se réoriente comme technico-commercial, notamment dans le secteur des lessives industrielles.

Pris de passion pour l’animation

Un jour, il apprend qu’un de ses clients, l’hôpital de Versailles, recherche le responsable de la blanchisserie. Son CV fait mouche. Au printemps 2000, le voilà la tête d’une unité de production de trois à quatre tonnes quotidiennes, et de 25 personnes pour la faire fonctionner. Rien de quoi l’inquiéter outre-mesure. « C’était un domaine technique que je connaissais très bien. Et je maîtrisais le côté management d’équipes ».

Car Raphaël Cohen a un jardin secret, celui de l’animation. Une activité qui a « tenu une grande place » dans sa vie.  D’abord comme moniteur dans les années 80. Mais ce qui n’était qu’un job d’étudiant prend une autre dimension. Impliqué, il devient directeur-adjoint puis directeur de centres de vacances, avant de transmettre son savoir et de former les futurs animateurs et cadres. « Ce qui m’a amené à recruter, gérer et encadrer des équipes plus importantes que celle de la blanchisserie ».

Il fait évoluer le site, obtient la certification Iso 9001, « chose qui se faisait peu à l’époque », et signe des contrats de service avec tous les clients internes. C’est aussi à Versailles qu’il commence à explorer les arcanes de la commande publique, en proposant d’abord de reprendre les CCTP de la blanchisserie, puis toutes les pièces de marchés.

Raphaël Cohen pressent toutefois que l’activité finira par être mutualisée. Anticipant le mouvement, il postule à une annonce du CH de Courbevoie-Neuilly qui recherche son responsable des achats, approvisionnements et logistique. « Je candidate sans grande certitude puisque je n’avais pas d’expérience importante dans ce domaine ». La chance sourit aux audacieux. « Quelques jours après, je pars au sport d’hiver et sur les remontées mécaniques, mon téléphone sonne. C’était pour un entretien. »

Des Yvelines aux Hauts-de-Seine…

Raphaël Cohen se révèle convaincant lors des rendez-vous successifs. Et en octobre 2006, il migre vers les Hauts-de-Seine. « J’ai eu de la chance que l’établissement m’offre cette nouvelle opportunité. Avec le CV que j’avais, ce n’était pas gagné », admet-il bien volontiers. Ce « bosseur » veut mettre toutes les chances de son côté. « Pendant mon préavis à Versailles, j’ai téléchargé le Code des marchés et je l’ai appris sur le bout des doigts ». Au CH Courbevoie-Neuilly, qui s’agrandit en intégrant l’hôpital de Puteaux en 2011 et devenir quelques années plus tard le CH Rives de Seine, il cherche à impulser une « plus grande culture marchés » et à améliorer le quotidien des services en dématérialisant le flux de commandes provenant des services.

En février 2020, on lui propose le poste de responsable achats et logistique du Centre hospitalier des quatre villes. Juste avant l’explosion Covid. Il en garde le souvenir d’une très forte solidarité de tous les acteurs – habitants, agents, entreprises – qui l’a beaucoup touchée, et des équipes achat et logistique extraordinaires, prêtes à travailler sans compter les heures supplémentaires.

Il coiffe aussi les achats du GHT 92. Une fonction délicate. « Je venais d’un établissement partie, je savais ce qu’on pouvait ressentir quand la politique achat passait sous la responsabilité d’un autre établissement. J’ai donc privilégié un management participatif, en tenant compte des besoins de tous, sans décider seul, avec pour objectif la convergence des marchés. Pour intégrer les remarques des uns et des autres, et valider chaque cahier des charges , on organisait une réunion Teams ».

Et des Hauts-de-Seine au Val d’Oise

Raphaël Cohen est dans son élément, en totale symbiose, avec ses deux directeurs successifs, Caroline Buno puis Mohamed Boubekri. « On a toujours travaillé dans le même sens, la main dans la main, avec une forte communication. » Il est tellement heureux de son poste qu’il pense finir sa carrière à Saint-Cloud, sans chercher à rebondir ailleurs. Jusqu’au jour où un chasseur de tête le contacte. Pour le poste de responsable des achats et des approvisionnements de l’hôpital Novo (Nord-Ouest Val d’Oise).

Son départ attriste ses adjoints avec qui il a développé un lien fort. Mais comment résister à une telle occasion et de ne pas accepter de rejoindre l’équipe de Camille Jacquard ? Un volume d’achats trois fois supérieur au GHT 92. Et une équipe d’une trentaine d’agents. Arrivé fin mars, Raphaël Cohen est pour l’instant toujours en phase de découverte. Avec une feuille de route immédiate plutôt simple. Prendre en charge toute la partie commande publique et accompagner les enjeux en lien avec les énormes projets architecturaux de modernisation prévus sur l’ensemble de l’Hôpital Novo.

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *